Somogyi Árpás: A Vladimiri Istenszülő ikon XV. századi másolata Székesfehérvárt - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 5. (Székesfehérvár, 1957)

ailleurs qu’au sein de la peinture d'icônes russe, néanmoins elle rappelle l'oeuvre d’un maître italien.20 Le visage est plein de sentiment. Bien que les traits de l'icône de Székesfehérvár n’expriment pas de sentiments humains d’une telle profondeur, il serait injuste de la classer parmi les icônes qui représentent des formes dépourvues de toutes humanité. Une comparaison avec l’icône du Musée de Vladimir nous en convaincra. (Illustration 6). Ce dernier occupe le panneau central de la planche, tandis que les bords qui l’encadrent sont également ornés de bustes de saints et de saintes. Comme représentation abstraite, le visage de la Vierge ët de l’Enfant n’approche pas notre icône, dans le visage de la Vierge luit encore un brin de lumière vivante. Tandis que celle-ci se place sur la lisière de la peinture d’icônes populaire, celle-là se range parmi les icônes russes plus voisins du style classique. Nous pouvons indiquer encore quelque traits communs à l’icône de Székesfehérvár et à cehe de Procopius Tchirine. (111. 7) Le traitement des plis et l’emploi des contours est évidement identique. Une autre affinité des deux icônes est apparente dans le traitement similaire du manteau de la Vierge, d’une ressemblance toute particulière aux épaules. La même ligne noire qui contourne la tête de la Vierge pour se continuer autour de l’épaule, apparaît sur les deux icônes. En peignant le visage, Procopius Tchirine a abordé la vie de plus près: la Vierge et l’Enfant jettent le regard hors du tableau, ce qui accentue encore cet effet. L'icône „Vierge de Vladimir” de Simon Ouchakov, gardée au Musée Russe, date de l’an 1662, et présente des visages modelés avec délicatesse, où ombre et lumière s’entrelacent soyeusement. (111. 8) Un lyrisme semblable caractérise son icône intitulée „L’Arbre de l'Etat de Moscou” dont le centre est occupé par la „Vierge de Vladimir” (111. 9). Elle date de 1668 et fait preuve de l’importance de la „Vierge de Vladimir” insérée par les princes même au centre de leur arbre généalogique. Une autre icône du Musée de Moscou est plus voisine du style popu­laire. (111. 10), tandis que la „Vierge de Vladimir” de la Galerie Munici­pale de Parme reflète le maniérisme de la peinture italo-byzantine. (111. 11). Les données relatives à l’histoire de l’icône de Székesfehérvár ne sont pas en abondance. Le prélat Iván Jaksics est d’avis qu’elle fut apportée à Székesfehérvár par les premiers émigrants et appartenait au mobilier antique de l’ancienne église.21 Deux inscriptions contribuent à son histoire: le texte écrit à l’encre de chine noire sur le dos de la planche, et la note dans le coin droit au bas de l’icône, composée de 4 lettres en cyrillique, peintes en couleur 13

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