Fitz Jenő: Hercules-kultusz Eraviszkusz területén - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 4. (Székesfehérvár, 1957)

serions d’avis d’écater l’expression du culte militaire d’Hercule, en faveur d’une manifestation de la croyance indigène, — en tant qu’il s’agit réellement d’une représentation d’Hercule.'08 De même, nous envisageons la possibilité que le relief dit „Hercule-Hespéride” représenterait également un couple de dieux indigènes. En tout cas, la rencontre de trois monuments d’Hercule vêtu sur un territoire relativement restreint, ne pourrait guère être considérée comme accidentelle.100 Et si nous cherchions à les rattacher à l’Hercule également vêtu dû sanctuaire d’Hercule à Danielsberg,"0 nous serions en droit de poser la question n’est-ce pas encore une autre conception celtique d’Hercule que nous voyons ici? Pour le moment, nous devons nous contenter de poser la question. A la lumière de ce qui précède, nous devons donc tenir compte, sur le territoire éravisque, et côte à cote avec les cultes généraux d’Hercule de l’ère romain, d’un culte propre à la population indigène. Une étude de la nature, de l’essence de ce culte, serait déplacée dans cet essai: il s’agit, selon toute vraisemblance, du même dieu ou des mêmes dieux celtiques que l’on honorait en Gaule dans l’interprétation d’Hercule, et non pas d’une spécialité locale. Les vives relations cultiques des Celtes du coude du Danube nese bornaient pas à leurs parentage de la contrée du Leithe et de la Norique, mais s’étendaient encore à la Gaule. 11 suffit de rappeler ici les petits bronzes qui reflètent la manifestation religieuse des Celtes, comme le „Sucellus” d’Intercisa"', ou la „Mater" de Tamási,"2 qui, non seulement témoignent de l’identité des cultes gaulois et éravisques, mais rappellent encore des liens vivants. L’ arrière-plan social des monuments retrouvés sur le territoire éra­visque permet de délimiter, avec plus ou moins de précision, plusieurs couches dans le culte d! Hercule. L’Hercule ifficiel de l’état, l’un des symboles impériaux — ce culte est reflété d’une façon plus complète par les médailles que par les monuments locaux — n’est pas identique avec l’Hercule dieu-guerrier des soldats et des formations militaires. La con­ception d’Hercule des éléments italiques ou orientaux, à la culture hellé­nistique, est encore essentiellement différente du dieu des paysans indi­gènes. Ce classement est plus différencié et moins marqué que les deux couches opposées d’une manière rigide par J. M. St/ajerman"3 -— le culte oppressif des classes supérieures et celui de l’Herpule libérateur des esclaves — qui n’ont pu être démontrés ni au point de vue teneur, ni au point de vue opposition dans notre matière locale. Naturellement, il se peut que, sans que nous puissions le prouver, à côté des couches énumé­rées, les esclaves aient également eu leur propre culte d’Hercule en Pannonie. En ce qui nous concerne, nous n’acceptons pas l’opposition 26

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