A Móra Ferenc Múzeum Évkönyve, 1986-1. (Szeged, 1986)
Középkori és újkori történelem - Nagy Zoltán: Franz von Querlonde jelentése a szegedi vár 1768. évi állapotáról és erődítési terveiről
paroist qu'une armée de 30 000 hommes peut avantageusement boucher cette trouée avec une tigne de 20 000 hommes oposés a la trouée et ayant la forteresse et ce Bassin deriere elle 10 000 hommes repartis en difierents postes deriere les marais et sur la Riviere en haut et en bas; je crois que cette armée dans cette position ayant la droitte et sa gauche bien apuyée, une bonne forteresse deriere elle sera respectable et qu'il sera bien difficil de l'en débarquer, et impossible de faire le siege de la forteresse, tant que l'armée gardera cette Position qui me parroist toujours un bon refuge en cas de fâcheux événement. je dis que le projet de fortifier par un quarré la petitté forteresse de Segedin est mauvais, 1° parceque c'est la figure la plus desavantageuse pour une fortification. 2° une petite forteresse de cette espèce ne peut passer que pour un fortin dont la Conquette sera bien facile à l'ennemi s'il la veut faire, ou s'il ne veut pas il peut la mépriser impunément comme un Poste qui ne peut nullement l'inquietter et qui sera obligé de tomber incessament de luy même dés qu'il se trouvera abandonné à ses propres forces. 3° C'est bien mal profiter d'une Position qui nest pas bornée et parroist presenter des avantages tant pour Foffencive que pour la deffencive; il n'est pas indiffèrent, de se maintenir maitre en force d'une riviere comme la Theis qui est large et profonde constament navigable et dont la navigation peut s'étendre conciderablement, surtout si on luy fait un canal de Communication avec le Danube ensorte que Ion pourra porter cette navigation dans la Drave, et même jusque dans la Save par un autre Canal de Communication de la Drave dans la Save; ainsi une forteresse a Segedin peut devenir l'Entrepos et la menre nourrice d'Arat de Themesvar, de Petervaradin, Esseek, Brod, Gradiska et d'une armée qui se porteroit dans touttes ces parties ou en avant; je crois que sous cet aspect Ion conviendra facilement que ce n'est pas le cas de faire un fortin a Segedin, mais bien plutôt une grande forteresse capable de contenir une nombreuse garnison, de grands magazins de touttes espèces, de tenir en sûreté de grands aprovisionnements de fourages, de recevoir des Equipages Conciderables des vivres et d'artillerie. Silon Concidere que l'emplacement de Segedin offre un refuge a un armée qui auroit reçu un malheureux Echec, Ion conviendra encore qu'il y faut une grande forteresse qui puisse offrir des ressources à cette armée ; et qu'enfin une telle forteresse sera capable d'une bonne resistance et occupera assés l'ennemi pour donner le tems de rétablir un armée délabrée et la renforcer, ce qu'un petit fort ne peut efectuer. L'on ma communiqué un projet de fortifier Segedin en embrassant l'Etendue comprise dans les vieux retranchements, Ion ne peut que louer l'officier qui en est l'auteur, il a certainement mieux saisi la manière d'occuper cette position que celuy aui a projette le petit quarré de la petitté forteresse, mais l'on remarque que l'auteur du projet de la grande forteresse s'est guindé sur l'objet de la depence, ce qui luy a fait négliger de relever suffisament le sol intérieur et la engagé a donner un trop petit Profil à sa fortification; je trouve aussi ses Ravelins trop petits, et pas assez capables de protéger les fronts et de prendre de grands revers; son Chemin-couvert est d'une petitté deffence, et la Tête qu'il opose audela de la Riviere trop petitté, je suis persuadé que s'il n'avoit été gêné par la Crainte de proposer une trop grande depence il eut rendu son projet bien meilleur; mais il est dangereux de juger de la bonté d'un projet par son peu de depence ; l'on court risque de ne pas remplir l'objet, ou dumoins de le remplir mal et c'est une oeconomie mal entendue, dont il convient d'éviter d'avoir lieu de se repentir. Je pence donc que pour faire une bonne forteresse à Segedin et véritablement de valeur il faut se fixer à l'idée qu'il parroist que l'on a autrefois faite en formant 145