A Herman Ottó Múzeum Évkönyve 46. (2007)

ELŐADÁSOK A VALLONOK TÖRTENETÉHEZ - Klára Korompay: Onomastique littéraire: le Roman deTristan et la Hongrie médiévale

Dans la filiation de Thomas, nous trouvons principalement les œuvres suivantes: • toujours en ancien français, la Folie d'Oxford, un résumé sobre du texte de Thomas, composé dans le dernier quart du 12 e siècle (Baumgartner-Short-Lecoy 2003, pp. 285-298, 349^29, voir également Demaules 1995, pp. 217-243, 1310-1342), • dans le domaine allemand, l'adaptation célèbre de Gottfried de Strasbourg, immense poème de 19552 vers, composé en moyen haut allemand entre 1200 et 1210 (voir Buschinger-Spiewok 1995, pp. 389-635, 1400-1469). C'est ce texte somptueux qui est à l'origine de l'opéra de Richard Wagner. Resté inachevé à la mort de Gottfried, il donnera naissance à deux continuations, celles d'Ulrich de Türheim et de Heinrich de Freiberg, datant toutes deux du 13 e siècle {ibid., pp. 637-779, 1469-1515), • une version norroise, la Saga de Tristram et d'ísónd (voir Boyer 1995, pp. 783­920, 1515-1540), composée par frère Robert en 1226 pour le roi Hákon Hákonarson, grand amateur de la littérature occidentale. Le monde Scandinave découvrira l'histoire des amants de bonne heure et la fortune de celle-ci sera importante pendant plusieurs siècles dans les régions du Nord de l'Europe. Quant à la version de Béroul, connue sous le nom de "version commune", les spécialistes soulignent qu'elle suit sans doute assez fidèlement Г "estoire", c'est-à-dire le récit constitué au cours du 12 e siècle qui préexiste aux textes connus. Issu d'une tradition plus ancienne, le récit de Béroul est composé à la même période que celui de Thomas ou un peu plus tard, vers 1180 (voir Baumgartner 1987a, pp. 21-22, 38, Marchello-Nizia 1995a, p. XLVI). Ce texte est conservé dans un manuscrit unique de 4486 vers, manuscrit fragmentaire dont il manque le début et la fin (voir Poirion 1995). Quant à la personne de l'auteur, son profil ressemble à celui de Thomas: appartenant au milieu des clercs, connaissant très bien l'Angleterre, il écrit en normand continental. Sur les traces de Béroul, nous trouvons également d'autres versions, parallèles à celles que nous avons vues à propos de Thomas: • un texte appelé Folie de Berne, remontant au dernier quart du 12 e (voir Baumgartner-Short-Lecoy 2003, pp. 285-348, cf. également Demaules 1995, pp. 245­260, 1310-1325, 1343-1358), • une adaptation en moyen haut allemand par Eilhart d'Oberg, composée entre 1170 et 1190 (voir Pérennec 1995, p. 1370). Ce récit de 9524 vers est unique en ce sens que c'est "la seule version complète de la légende qui nous soit parvenue pour le XII e siècle" (Baumgartner 1987a, p. 9). Parmi les textes français des 12 e — 13 e siècles, notons encore quelques récits brefs: • le lai du Chèvrefeuille de Marie de France, cité plus haut (Demaules 1995, pp. 213-216, 1287-1309), • le Donnei des Amants: Tristan rossignol, datant de la fin du 12 e siècle (Marchello­Nizia 1995c, pp. 967-973, 1566-1569), • la Continuation de Perceval par Gerbert de Montreuil, composée entre 1226 et 1230 (ibid, pp. 975-1010, 1570-1575) et • le Roman de la Poire: Deux amants parfaits, écrit par Tibaut vers 1240-1250 (ibid, pp. 1011-1017, 1576-1577). Il existe également deux textes allemands pour la même période (Tristan le Nain et Tristan le Moine), dont le premier fut rédigé vers le milieu du 13 e siècle en moyen bas francique (région du nord de l'Allemagne et des Pays-Bas) et le second entre 1210 et 567

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