Dercsényi Dezső: A pécsi kőtár. ( A Janus Pannonius Múzeum Füzetei 1. Pécs, 1962)
LE MUSÉE LAPIDAIRE DE PËCS (Résumé) L'importance particulière du cimetière chrétien primitif du IV e siècle de Sopianae romaine réside non seulement dans ses niches sépulcrales à peinture, sa cella trichora et son édifice cultuel à sept lobes, il est aussi significatif du fait que les chrétiens slaves du IX e siècle et les chrétiens hongrois du XI e siècle établirent à cet endroit le centre de la ville. C'est là que fut élevée, sans doute sur l'emplacement de la basilique du cimetère, et éventuellement en remployant les pierres de celle-ci, l'église de la colonie slave, puis après la fondation de l'Etat hongrois (début du XI e siècle) la cathédrale de l'évêché de Pécs. Nos sources écrites ne parlent que fort peu de la construction de cette église, et mentionnent juste qu'en 1064 elle fut détruite par l'incendie. Donc la basilique à trois nefs, sans transept et à plafond de bois a dû obtenir sa forme définitive seulement après cette date. Les travaux de construction de l'église de style roman, comme en témoignent les pierres sculptées, furent poursuivis aussi dans la première moitié du XII e siècle, et c'est alors que sa décoration intérieure fut achevée. La réunion et la séparation de la vaste crypte, du choeur profond bâti sur celle-ci, et de la nef située sur le niveau entre ces deux parties, eut pour résultat une solution artistique de grand style. Dans l'axe des collatéraux furent aménagés des escaliers conduisant dans la crypte, ornés de bas-reliefs. Pour les fidèles se tenant dans la nef fut élevée une tente d'autel, dite autel du peuple, à côté duquel des escaliers menaient dans le choeur. Les escaliers conduisant dans la crypte et l'autel du peuple avec les marches montant dans le choeur furent réunis par une grille ornée de statues, et formaient une unité architecturale et sculpturale. L'église fut voûtée au XIV e , puis au XV e siècle, ce qui fut à l'origine de sa destruction, car ni les contre-forts, et encore moins les murs ne purent supporter la poussée latérale et le poids des voûtes d'arêtes. Cette situation fut aggravé par l'occupation turque, lorsque l'église, au lieu d'être mise en état, servait de dépôt et les sculptures furent mutilées, l'Islam ayant défendu la représentation de l'homme. Néanmoins) l'église n'a pas profité de l'oppression autrichienne non plus. L'évêque Nesselrode fit emmurer les escaliers conduisant dans la crypte et fit transposer ceux du choeur sur l'emplacement de l'autel du peuple. Les trevaux du consruction exécutés selon les plans de Mihály Pollák ne réussirent pas à freinen le mouvenent des murs ; finalement le baron Frigyes Schmidt, restaura teur-architecte, effectua entre 1882 et 1891 une reconstruction radicale. Les murs pour la plupart arrachés, et les piliers dégagés ont livré plus de 700 pierres sculptées dont une partie a été remplacée par des copies, tandis que les pièces originales ont traîné pendant des dizaines d'années autour de l'église. Entre 1950 et 1952 l'Office central pour la protection des monuments historiques fit construire derrière le choeur de la cathédrale un musée de monuments de pierre abritant la plupart des pierres sculptées romanes, gothiques et Renaissance de Pécs. Les chapiteaux de style roman, du XI e siècle, accusent les formes habituelles de la sculpture murale lombarde. Les travaux de décoration de la cathédrale