Janus Pannonius Múzeum Évkönyve 14-15 (1969-70) (Pécs, 1974)

Művészettörténet - Hárs, Éva: Martyn Ferenc és a „Párizsi iskola” (1926–1940). Részlet az életmű monografikus feldolgozásából

344 HÁRS ÉVA Ferenc Martyn et „Vécole de Paris" (1926—1940). — Détail d'une monographie sur son oeuvre — É. HÁRS En 1926 Ferenc Martyn arriva à Paris. La métropole survécut déjà à ce temps-là la révo­lution du cubisme, ainsi que les manifestations très bruyantes du dada. Au cours des années précédant l'arrivée de Martyn à Paris, deux tendences d'art se sont fortifiées: le „purisme" et le surréalisme succédant au dada. Ce qui im­pressionnait avant tout le jeune artiste, c'était la beauté architecturale de la ville et le monde multicolore des jours de la semaine y puisant. La plupart de ses oeuvres sont des crayons co­lorés et des aquarelles. Leurs sujets sont nés des nouvelles impressions: Notre Dame, Quai Saint Michel, Quai de la Seine, ou quelques portraits, autoportraits. Le plus mûr de ces ta­bleaux est son pastel, représentant la Notre Da­me de Paris (tableau 1.) L'atmosphère de l'École de Paris lui donna assez de garanties à réaliser ses idées d'art. 11 fut intéressé — outre la représentation descrip­tive de ses premières impressions et de celles du tourbillon de la rue parisienne, — à la ré­solution d'autres problèmes plus compliqués. Parmi ses oeuvres exécutées en 1927, nous trou­vont, au delà de l'interprétation des observa­tions directes, des tableaux symboliques et ceux qui révèlent des idées métaphoriques. Ses pein­tures à l'huile des années suivantes nous don­nent des preuves de l'influence des surréalis­tes. La plupart de ces oeuvres laissent paraître des événements et des impressions architectu­raux; les éléments de l'architecture antique: piliers, arcs, une fois dans un paysage, une autre fois révélant l'intérieur d'un bâtiment. Ces éléments de construction ne jouent pour­tant pas leur rôle fonctionnel, plutôt, comme des décors sur la scène de la phantaisie, ils ont une vie indépendante, particulière. Cette scène décorée est mouvementée par d'étranges figu­res: hommes et femmes, construits de frag­ments de piliers canalurés ou de torses de co­lonnes. Parmi les personnages nous voyons, outre les figures, de nombreux torses de colon­nes, faisant, en mouvement dynamique, l'im­pression de figures humaines ou celle de ma­rionettes posées sur socle ou table. L'ordre de construction des peintures rappel­le une tendence de composition surréaliste de l'impression picturale. Tout en acceptant que la caractéristique de ces peintures existe dans une certaine irracionalité de la phantaisie, on doit constater que cette irréalité ne s'éloigne de la réalité que dans l'aménagement absurde des objets mis en jeu. La vraie formule du temps et de l'espace fait place à une réalité particu­lière des régularités intrinsèques de ces pein­tures, dans laquelle le vécu est présent dans des éléments réels. L'ordre de composition lo­giquement bâti des peintures et l'essence sym­bolique rappellent un travail créateur conscient, dans lequel l'intuition n'a qu'un rôle secondai­re. Ferenc Martyn ne s'associa pas à l'automa­tisme d'André Breton. Sa conception d'image strictement construisant se sentit attirée vers ceux, dans la peinture métaphysique ou surréa­liste, desquels il a pu reconnaître les éléments de la composition de tableaux cubistes. On peut constater Un rapport très étroit entre l'une des oeuvres de René Magritte, représentant renom­mé de la peinture surréaliste belge et les oeuvres de Martyn, exécutées au cours des an­nées 1928/29. Un mis en jeu absurde des détails architecturaux caractérise tant la peinture de Magritte (tableau Il/a) que les oeuvres men­tionnées de Martyn. Outre les marques surréalistes de ces oeuvres, c'est la formation du temps et de l'espace ap­paremment cubiste qui caractérise ces peintu­res. Martyn ne'put et ne voulut pas échapper à l'influence picturale du cubisme et du cons­tructivisme, changeant l'aspect d'art de cette époque. Au cours de 2—3 ans il passa outre à ses essais, puisant à l'ensemble de formes du surréalisme, en gardant pourtant quelques sym­boles, quelques figures de la représentation symbolique, réapparaissant dans ses oeuvres postérieures. Cependant, l'ordre de construction et la formation du temps et de l'espace, appris chez les cubistes, restaient toujours la base de son art. Dès 1927, pendant quelques années, Martyn exécutait des eaux-fortes. Il est intéressant à voir, combien sa manière de dessiner, même dans la technique compliquée de l'eau-forte, était mise au service de l'idée à exprimer. Par­tout, où il voulait éterniser un paysage, de jeu­nes arbres balancés, des penchants de colline gazonnés, les lignes se multipliaient, la surface de l'oeuvre devenaient plus veloutée. Sur ses compositions figuratives, on peut observer la survie des tendences des „Huits", celle de la

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