Janus Pannonius Múzeum Évkönyve (1966) (Pécs, 1967)

Művészettörténet - Hárs, Éva: Vázlatok a kuruckorról. Martyn Ferenc festménysorozata

266 HÁRS ÉVA Suite de tableaux sur l'époque des kouroutz de Ferenc Martyn É. Hárs Dans la suite des mouvements d'indépendance hongroise c'était la guerre de Г indépendance de Francois Rákóczi la première qui jouissait d'une grande protection des couches les plus larges de la population de Hongrie. La lutte qui a duré huit ans, était ia consommation des mouvements du 17 e siècle contre la maison des Habsbourg. On en garde encore le souvenir dans des chants et légendes kouroutz; des oeuvres d'écrivains, de poètes et d'artistes évoquent la iimémoire du temps, où le peuple hongrois lutta, d'une façon exemplaire, pour sa liberté. Parmi les nombreuses oeuvres eminentes des beaux arts, consacrées à la lutte d'indépendance de Rákóczi, la suite de tableaux de Ferenc Mar­tyn, composée de 36 tableaux à l'huile, forme un tout cohérent. Ces tableaux ont été peints en 1950, au cours d'une année. Ce qui les carac­térise, c'est que Г artiste, en comparaison des représentations antérieures du temps kouroutz, perpétue outre les grandes batailles et les chefs d'armée le peuple combattant, les guerriers kouroutz, leur vie quotidienne et leur lutte héroique. Le cycle kouroutz de Ferenc Martyn nous suggère des recherches passionnantes. Il remue de nombreux problèmes d'idées et d'esthétique d'art dont Г analyse peut compter aussi bien sur l'intérêt des spécialistes qu'à celui des amateurs d'art. Le titre de la série pourrait être: Esquisses. Cependant cette expression n'est égale ni au sens de Г »ébauche de tableau«, ni à celui de l'étude. Ill s'agit d'un tableau d'une époque, brossé à grand traits; la langue littéraire pour­rait peut-être nous prêter l'expression des »mor­ceaux Choisis« pour caractériser ces tableaux. Examinées isolément ce sont des oeuvres ache­vées, dans leur ensemble elles sont des mosaïqu­es d'une époque historique, »esquissant« la vie, la lutte et les victoires glorieuses. Au lieu d'une représentation détaillée Ferenc Martyn n'a fait que nous rappeler les costumes du temps, l'équipement des campagnes. Pourtant ces in­dications ont la caractéristique des figures représentées de telle force qu'elles produisent l'effet de l'authenticité. En même temps l'artiste apporta grande attention à l'étude de répoque kouroutz du point de vue de l'histoire de costu­me. Ainsi dans la connaissance des gravures­estampes contemporaines que dans les docu­ments historiques du Musée National a-t-il cherché les spécificités caractérisant l'aspect de cette époque-là. En pleine connaissance et pénétration des sources qui étaient à sa disposi­tion, il a jugé suffisant, pour nous dégager les caractères essentiels de répoque, de rappeler quelques traits distinctifs, particuliers aux ar­mes, aux moyens de la stratégie et aux costu­mes. Le même remarque vaut pour le rendu de l'homme. Au lieu d'un rendu fidèle de portraits il accentua l'intensité de vie des foules en mouvements. C'est le rôle important des composants qui se fait remarquer pendant l'observation des toiles de Ferenc Martyn. L'équilibre de tableau tout clair, l'ordre de composition impliquant des plans géométriques, portent a une formation consciente des tableaux. Qulques schémas, pub­liés avec les reproductions nous révèlent avec clarté les lignes de force caractéristiques, dis­tinctifs de ces oeuvres. Ils éclairent les méthodes de peinture par lesquelles l'artiste établit, en raison de l'idée d'une oeuvre, un état de repos ou mouvement dynamique, une tension ou un équilibre de masse. Les peintures de Ferenc Martyn se sont exécutées par le procédé »alla prima«. Sur une couche de couleur encore humide il a fait la composition tout d'une traite. Il n'a employé aucune ébauche, aucune étude préliminaire. La vision d'un tableau, conçue de manière précise, a été réalisée d'un seul coup. L'analyse des toiles révèle l'ordre apparant et la dynamique de la conception. Tout cela peut être attribué au fait qu'au cours de ses expériences de peintre la régularité de la conception de tableau s'est unie à la méthode créatrice. L'étendue limitée de ce résumé ne rend pas possible de passer en revue l'ordre de construc­tion, analysé en son détail dans l'étude elle­même. Tout d'abord nous voudrions rappeler le rendu excellent des chevaux et des hommes de cheval de Ferenc Martyn. Il a la passion des chevaux. On en peut expliquer les motits: pour lui le cheval n'est pas seulement une matière de peinture passionnante; il est plutôt son ami, son. compagnon. Son amitié pour les chevaux date dès sa plus tendre enfance. Son père, lui-même soldat de cavalerie, dessinait pour son fils, de temps en temps, des hommes de cheval au galop. Ferenc Martyn n'avait que 4 ans, quand sa vive fantaisie lui présenta déjà des gens montés à cheval dans son, dessin gracieusement naïf, joint à la fin de l'étude. Mus tard, à la ferme de Kapos­vár du peintre Joseph Rippl-Rónai, il observait la vie et la nature des chevaux. Pendant la Grande Guerre il était artilleur à cheval. Il y

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