Janus Pannonius Múzeum Évkönyve (1966) (Pécs, 1967)

Művészettörténet - Hárs, Éva: Vázlatok a kuruckorról. Martyn Ferenc festménysorozata

MARTYN: VÁZLATOK A KURUC KORRÓL 2ff7 observait déjà avec une passiion et avec un coup d'oeil juste du peintre l'anatomie et les mouve­ments du cheval, devenu alors son compagnon d'armes, son aide, son meilleur ami. C'est en conséquence de cette passion et de cette profon­de connaissance des chevaux qu'il rend, dans la suite de tableaux kouroutz, à une légèreté de pinceau, des troupes battant le pays (tableau XVIII. a.), un escadron montant à l'assaut (XVIII. b.), ou le vieux soldat fatigué de iá bataille, tristement stationnant (XVII. b.). — Et c'était aussi son attachement aux chevaux et son expérience dans Г equitation qui l'aidaient plus tard à la réussite du rendu excellent, plein de vie, de ses illustrations équestres de Don Quijote. Il faut encore parler de la richesse du coloris de cette série de tableaux, étant l'élément essentiel du langage pictural. Quel en est la cause Ferenc Martyn, travaillant soir ses toiles abstraites avec une liberté hardie de colorist joue ici sur une sorte de monodhroimis? — On pourrait invoquer, d'une part, la tradition de la peinture d' histoire, c'est-à-dire, la conosption des couleurs des trésors nationaux du même sujet, et on pourrait se rapporter à cela que le coloris monochrom résultant d'une façon toute natur­elle de la technique »alla prima« est au fond riche en nuances et ce coloris se développe sur le domaine très large des possibilités de chaque couleur. Nous pensons pourtant que ce sont surtout les idées qui déterminent le coloris de la série kouroutz. A l'intérieur de cela chaque peinture a son propre ordre de tons, bleu-vert ou brun-gris, selon l'exigence de l'idée (la matière) représentée. Le peintre fait voir, pour ainsi dire, raconte la matière des scènes, les événements se déroulant sur les toiles à l'aide des mouvements, de la mimique et de l'ordre de composition. La force d'expression est tant dans les figures que dans la manière de composer ses tableaux. Les couleurs, sans avoir un rôle indépendant dans l'ensemble da le composition, ne font que raccompagner ou le soutenir. Cette fois-ci la force suggestive de l'expression n'est pas fondée sur les couleurs. Leur effet est pourtant très important: 36 tableaux différents doivent être interprétés dans un atmosphère, dans un langage pictural uni, tantôt dans la richesse d'une région naturelle, tantôt dans la simple réalité décolorée des intérieurs. Le coloris formé avec un laconisme conscient est en rapport parfait avec cette fonction. L'harmonie de la série de tableaux n'est troub­lée ni par une richesse du coloris déplaisante, ni par une monotonie impassible. La guerre de le'indépendanee de Rákóczi est, d'après les paroles de Ferenc Martyn: »une source inépuisable pour le peintre«. »S'il me restait encore du temps, je voudrais passer volontiers encore un an avec les héros admirab­les de l'époque Rákoczti«,-a-t-il dit. La suite de tableaux a étét plusieurs fois ex­posée pendant les 16 ans passés depuis son exécution. — Cette étude ne se revendique pas d'avoir présenté quelque chose d'inconnu, elle veut plutôt réparer une omission, dont la réparation n'a point été désavantagée par l'historique des années passées, ceux-ci l'ont plutôt favorisée.

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