Levéltári Közlemények, 41. (1970)

Levéltári Közlemények, 41. (1970) 2. - Fallenbüchl Zoltán: A Magyar Kamara tisztviselői a XVIII. században / 259–336. o.

336 Fallenbüchl Zoltán: A Magyar Kamara tisztviselői a XVIII. században des enfants de ces fonctionnaires et leur offrit des bourses d'étude. Dans le décernement de ces. bourses, 20 ans de service à la Chambre équivalaient à la condition noble. Après la mort de Grassaikovics (1771), son successeur, János Erdődy favorisait encore plus nettement les postulants d'origine bourgeoise. A cette époque, même des petits-bourgeois ont été admis à la Chambre et plus d'un des fonctionnaires d'origine bourgeoise obtinrent pour leurs services la noblesse. Les „grandes familles" anciennes de la Chambre étaient reléguées au second plan, mais de nouvelles dynasties s'étaient établies. On trouve bon nombre d'invidivus remarquables parmi les fonctionnaires de la Chambre: le poète lyrique baroque très remarquable László Amadé était conseiller, de même que Farkas Kempelen, inventeur de la machine à jouer l'échec et d'autres machines et en outre cartographe. Mentionnons-en les noms de l'Allemand Antal Cothmann, d'origine vestphalienne, l'un des promoteurs de l'installation de la population dans la région méridionale de la Hongrie, János Antal Deschan de Hanssen d'origine de la France septentrionale, de Cassel, l'un des organisateurs de Bánát, puis directeur des affaires du sel à la Chambre, ou bien le roussien János Schilson, auteur dramatique écrivant en allemand et compositeur et le célèbre peintre de fleurs et d'insectes, Gábor Stettner, dont les dessins sont parvenus, après sa mort, en Angleterre. Avec la mort de Marie-Thérèse et Favènement au pouvoir de Joseph II (1780) une nouvelle époque s'ouvre dans la vie de la Chambre. Le nouveau souverain unit la Chambre à l'organe de l'administration politique hongroise, au Conseil de Lieutenance, mais, après sa mort (1790) la situation antérieure est rétablie. Les anciens fonctionnaires de Marie-Thérèse — bien qu'ils parvinrent à d'autres offices — jouent, après la mort de Joseph II un rôle de direction dans la Chambre réorganisée, laquelle est, depuis 1784, à Buda, au centre géographique du pays et capitale historique au îieu de Pozsony, d'une position périphérique. C'est à cette époque — dont l'étude dépasse le cadre de la présente étude — que nous sommes témoins de l'éveillement de la conscience nationale de la noblesse hongroise accompagné de l'assimilation de la couche de fonctionnaires d'origine bourgeoise allemande. C'est cette couche qui jouera plus tard un rôle important avec la noblesse hongroise dans les mouvements de réforme de la première moitié du XIXe siècle.