Levéltári Közlemények, 41. (1970)
Levéltári Közlemények, 41. (1970) 2. - Fallenbüchl Zoltán: A Magyar Kamara tisztviselői a XVIII. században / 259–336. o.
A Magyar Kamara tisztviselői a XVIII. században 335 •étrangers n'y tenaient guère bon; ils demandaient pour la plupart d'être transférés dans le provinces héréditaires autrichiennes. Du côté du parti du roi, c'étaient aussi les Hongrois pour la plupart sur lesquels l'administration impériale pouvait compter dans le pays. Le compromis conclu entre le souverain et les Ordres hongrois qui mit fin à la guerre d'indépendance avait des répercussions aussi dans l'administration des finances: le souverain fit liquider l'administration au système étranger dans le pays. Ce processus se déroula progressivement. Les conseillers, de même que les fonctionnaires subalternes étaient quasi au bord de la ruine en Taison de la guerre et des privations et dégâts qui s'y associaient. Les fonctionnaires soumettaient une succession de demandes d'augmentation de traitement, et, simultanément, le travail était accablant, les fonctionnaires en étaient débordés, mais leur nombre n'était pas suffisant, comme même une partie des postes vacants n'avaient pas été remplis par nomination. Quoique la guerre fût terminée par la paix de Szatmár en 1711, ce n'était qu'en 1720, cinq ans après la Diète de 1715 que vînt le tour à l'aménagement des salaires. La condition des employés de rang inférieur, des scribes était le pire: jusqu'à 1720, ils exercèrent leurs fonctions sans traitement, pour le seul espoir d'être nommés et dès cette date contre un traitement très modique. Ils étaient pour la plupart d'origine noble de la couche plus pauvre, des petits propriétaires terriens, mais il y avait parmi eux des bourgeois, d'origine de Pozsony. Des étrangers — en partie des nobles — qui vinrent en Hongrie comme soldats ou en service de grands propriétaires terriens étaient moins nombreux dans le service de la Chambre, (p. e Gaspard Wernekingh de la Westphalie qui était au service du comte Pálffy.) Au XVII e siècle déjà des dynasties se constituaient des familles fonctionnaires de la Chambre: ces familles y étaient aussi dans la plupart plus tard encore et d'autres dynasties s'y établirent. La plupart des fonctionnaires furent élèves des écoles jésuites de Pozsony et de Nagyszombat. Plus d'uns avaient des parents parmi les Jésuites qui subvenaient aux frais de l'école. Après avoir terminé l'école, ces personnes obtinrent la pratique juridique, légale et économique près d'un avocat, d'un fonctionnaire de comitat ou d'un juge et c'était après qu'ils pouvaient postuler un emploi à la Chambre. Quoique le pouvoir royal acquit le concours de fonctionnaires de formation exceptionnelle de l'étranger — tels p. e. Ferenc Xavér Waidinger qui avait fréquenté les universités de Louvain et de Leyde, les fonctionnaires hongrois n'en demeuraient pas en arrière tels p. e. János Ferenc Péterffy qui s'éleva à des hautes dignités de son statut de greffier d'origine petite noblesse et eut beaucoup de mérite dans l'organisation des archives hongroises de même que le petit noble Antal Grassalkovics qui obtint la présidence de la Chambre. Une figure intéressante des conseillers de la Chambre hongroise était le Vallon d'origine luxembourgeoise János Messin, qui établit des tableaux chronologiques et l'Italien, tout probablement Lombard, Károly Mantelli qui contrôlait la Chambre Hongroise pendant une ;période assez longue. Le gros de l'effectif de la Chambre se recrutait cependant des nobles hongrois et des bourgeois allemands annoblis. Cette couche de population était maintenue par de liens multiples de parenté. Nombreux étaient ceux qui connurent une vie longue et le nombre de leurs enfants était aussi élevé. Peu étaient parmi eux qui avaient une fortune: ils vivaient dans la plupart dans des appartements loués à Pozsony. Comme une partie des conseillers était nommée de personnes étrangères à la carrière, les chances de l'avancement étaient assez limitées. Conséquemment, les fonctionnaires subalternes quittèrent volontiers les postes dans la Chambre pour des postes extérieurs de percepteur de la traite où ils avaient plus de chances d'économie. La pension de retraite n'était qu'exceptionnelle dans la première moitié du XVIII e siècle, mais la Chambre n'abandonna à son sort les fonctionnaires malades et trop âgés pour travailler, elle prit soin d'eux. La régime de don royal d'une somme importante cependant fut remplacé au milieu du siècle par le régime de pension de retraite annuelle à l'instar de la pratique établie dans les provinces héréditaires. Parmi les fonctionnaires de la Chambre, on trouvait non seulement des gens très cultivées en nombre, mais aussi artistiquement douées. Dans les années 1720, le régime de fermage gagnait le terrain: l'importance de la Chambre déclinait à cette époque, mais vers la fin des années 30, elle regagnait ses fonctions. A l'époque de la guerre de dévolution autrichienne (1740—1748) les traitements des fonctionnaires étaient très dévalués. En 1746/49 une nouvelle augmentation et un nouveau reclassement eurent lieu, mais la situation des scribes restait grave et même en 1759 le mariage leur était défendu. Au milieu du siècle, Antal Grassalkovics, le fonctionnaire qui parvint aux sommités des honneurs, nouveau grand propriétaire terrien devint le président de la Chambre. Il devint le premier qui patronnait à la Chambre l'idée de placer la jeunesse noble appauvrie du fait du morcellement des terres. Il mit à son profit la sympathie de Marie-Thérèse pour consolider l'indépendance et la non-subordination de la Chambre Hongroise à la Chambre de Cour. Dès les ans de 1760, le nombre des postulants d'emploi à la Chambre Hongroise augmenta •considérablement. Nombreux étaient ceux d'origine bourgeoise qui furent admis à la Chambre. Pour aider à la situaiton matérielle grave des fonctionnaires, le pouvoir public facilita l'enseignement