Levéltári Közlemények, 35. (1964)

Levéltári Közlemények, 35. (1964) 2. - Surányi Bálint: Pozsonyi bíródinasztiák a XIII–XIV. században / 173–186. o.

186 Surányi Bálint: Pozsonyi bíródinasztiák a XIII-XIV. században •обширные наследствия, жалованные, купленные и арендованные имения. В статье ука­зывается, что отдельные члены обеих семейств часто имели совместные сделки, но в их взаимоотношениях неоднократно возникала и конкурентная борьба, столь частая среди патрициев. К концу XIV в. однако, оба семейства разорились: потомки Якова сына Деп­рехта вынуждены постепенно продавать части своего наследства, а после смерти Я кушу сына Миклоша остаются крупные долги и его имения скоро оказываютоцотчасти в ру­ках кредиторов, отчасти же отдаленных родственников. Такова была судьба и всех его потомков. Во всех этих событиях — особенно в случае Якушу сына M иклоша — автор статьи видит повторение того, как правило характерного для условий в Венгрии данного пери­ода процесса, когда вследствие экономических и общественных пределов буржуазного накопления имущества богатейшие патриции шли по пути феодализации: судья Якуш вкладывал все доходы от финансовых сделок в имения и выдал свою дочь замуж за знат­ного барина. Благодаря сохранившемуся исключительно богатому материалу источ­ников история этих двух пожоньских семей служит ярким примером вышеуказанного исторического процесса. LES DYNASTIES DE MAGISTRATS PRESBOURGEOISES AUX XIII e — XIV e SIÈCLES Bálint Surányi L'historiographie hongroise mentionne à plusieurs reprises le magistrat presbourgeois Jakab comme un représentant typique de la couche patricienne des villes au XIV e siècle. Il passe, en effet, pour avoir exercé ses fonctions pendant près d'un demi-siècle, entre 1326 et 1373, sauf une brève interruption unique. L'auteur contestant la justesse de cette consta­tation, démontre à l'aide de deux tableaux généalogiques publiés à la fin de son étude, qu'à Presbourg, pendant tout un siècle, les pouvoirs judiciaires appartenaient en somme à deux familles patriciennes qui finirent par entrer en alliance, et parmi les descendants desquelles on peut trouver, entre 1320 et 1370, deux prévôts s'appelant Jakab. Le premier, Jakab fils de Deprecht devait être le fils d'un prévôt presbourgeois du XIII e siècle. Son frère fut chanoine, puis prélat de Presbourg. Les deux descendants directs de Jakab, fils de Deprecht, rendaient la justice au tribunal de Presbourg plus de vingt, resp. plus de quarante années après la mort du père. En ce qui concerne l'autre famille, Jakus (Jakab) fils de Miklós avant exercé les fonctions de prévôt après 1350, fut le petit-fils de la première notabilité presbourgeoise bien connue, tandis que le père et les oncles de Jakus faisaient partie, pendant longtemps, comme jurés de la magistrature de la ville. L'étude renseigne aussi sur la situation matérielle des deux familles. Jakab fils de Dep­recht est intéressé dans la perception des dîmes ecclésiastiques et acquiert des fermages de douanes, tout en multipliant ses biens propres par l'achat et le bail de nouveaux immeubles, sans parler de spéculations très probables sur des bien-fonds urbains. Jakus (Jakab) fils de Miklós, qui avait d'importants fermages de douanes et de dîmes, entretenait aussi des rela­tions financières et comptables avec le roi et faisait le négoce de vins; mais chez lui aussi, ses vastes propriétés héritées, reçues en don, achetées et affermées représentaient la plus grosse partie de sa fortune. L'auteur fait remarquer que les membres des deux familles faisaient souvent leurs affaires ensemble, bien que la concurrence, si fréquente entre les familles patriciennes, ne fût pas non plus absente de leurs relations. Mais jusqu'à la fin du XIV e siècle, les deux familles se ruinent. Les descendants de Jakab fils de Deprecht se voient contraints de se défaire petit à petit de leur patrimoine, et après la mort de Jakus, fils • de Miklós, il reste d'énormes dettes, et ses propriétés sont bientôt éparpillées par des créanciers et les parents éloignés de la famille. Ses descendants connaîtront à leur tour le même sort. Dans tout ceci, et en particulier dans le cas de Jakus fils de Miklós, l'auteur voit se reproduire un processus assez caractéristique de la situation en Hongrie à cette époque, à savoir que les entraves économiques et sociales à l'accumulation des richesses par la bourgeoisie ache­minent vers la féodalisation des patriciens les plus opulents: le prévôt Jakus, lui aussi, place dans l'achat de propriétés tout le bénéfice de ses opérations financières, et marie sa fille à un seigneur de haute naissance. Grâce à l'exceptionelie richesse des documents que l'on •possède sur ces deux familles presbourgeoises, leur histoire permet de donner une analyse particulièrement fouillée de ce processus.

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