Levéltári Közlemények, 35. (1964)

Levéltári Közlemények, 35. (1964) 1. - Kubinyi András: A budai vár udvarbírói hivatala, 1458–1541 : kísérlet az országos és a királyi magánjövedelmek szétválasztására / 67–98. o.

98 Kubinyi András: A budai vár udvarbírói hivatala 1458—1541. au trésorier mais ,non à l'intendant, le souverain réussit ainsi à soustraire une partie de ses revenus au contrôle des Ordres et s'en assurer ainsi la libre disposition. L'auteur précise que loin d'avoir créé une nouvelle situation, la loi de 1518 n'a fait que: codifier un état déjà existant. L'institution de l'intendance apparaît, en effet, dès la première année du règne de Mathias Corvin, en 1458. À cette époque déjà, l'entretien du château de: Buda et de son personnel était à l'origine de sa création. La grande propriété était organisée alors sous forme de domaines attenants aux châteaux. Mais Buda ne possédant pas de ces propriétés, il fallait bien trouver d'autres sortes de revenus pouvant assurer l'entretien du château et du corps de garde. Le roi Sigismond (1387—1437) devenu empereur du Saint­Empire romain germanique, qui a rarement séjourné en Hongrie pendant la seconde moitié de son règne, en chargea le palatin, premier haut dignitaire du pays, à qui il assura diverses sources de revenus, sans parler des impôts considérables en espèces et en nature payés par les. lazyges et les Cumans, établis dans le pays depuis le milieu du XIII e siècle. Conformément à se politique de centralisation, Mathias, après son avènement, reprit Buda au palatin. À l'opposé de ses prédécesseurs il séjourna de préférence à Buda, surtout au début de son règne, ce qui explique la haute importance qu'il attribua à l'entretien de ce château. Les revenus de certains domaines royaux vinrent désormais augmenter la somme des impôts versés par les lazyges et les Cumans. et un intendant nommé par le roi lui-même fut chargé de la gestion de ces fonds. Non seulement celui-ci avait les lazyges et les Cumans sous sa dépendance (administrative aussi), mais il nomma aussi les capitaines du guet et régisseurs des domaines royaus subordonnés à l'intendance. L'excédent des revenus de ces domaines enrichit sa caisse personnelle, les régisseurs lui firent leurs comptes et dans les procès des serfs de ces domaines, en qualité de juge châtelain il exerça la juridiction soit directement, soit en instance supérieure. Quand les affaires étaient portées devant le roi, il contribua au jugement. L'intendant devint aussi membre du conseil royal; dans toute affaire concernant les domaines, les diplômes de la chancellerie royale furent établis ordinairement sur son rapport. Les domaines en question et leurs fonctionnaires dépendaient à ce point de l'intendant, que le souverain voulant donner des instructions aux régisseurs ou aux serfs ne s'adressait ordinairement qu'à l'intendant, qui en fixa lui-même les modalités d'application. Par le corps de fonctionnaires des domaines, l'intendant disposait, dans une grande partie du pays, de forces armées importantes que le roi ne manquait pas d'utiliser contre certains nobles ou pour assurer l'ordre, et réprimant les révoltes de serfs. Les revenus des domaines royaux n'ayant pas suffi à couvrir toutes les dépenses nécessitées par l'accomplissement de ses tâches assez nombreuses, le trésorier devait suppléer au manque de fonds, ou parfois le roi lui-même assura certaines sources de revenus à l'intendant, sans passer par le trésor. L'intendant se révéla donc être un excellent instrument des tendances centralisatrices des rois. Au début, pendant une cinquantaine d'années, les souverains avaient soin de choisir leurs intendants parmi les personnalités moins en vue, et comme ces dernières profitaient généralement de leur charge en cherchant à assurer leur enrichissement personnel, la durée de leurs fonctions ne devait pas trop se prolonger. On trouve parmi les intendants des descentants de serfs, des patrciens des villes, des gentilhommes pauvres et quelques représen­tants aussi de la noblesse moyenne. A l'époque des Jagellón, le renforcement du pouvoir des Ordres crée une situation toute nouvelle. Ainsi, sous le règne d'Uladisks II. (1490—1516), László Kubinyi, un pauvre gentilhomme de province excerce déjà ses fonstions pendant près de 15 années, et János Bornemissza, le dernier intendant du roi Louis II (1516—1526) est un baron richissime au moment de son entrée en fonctions. Les intendants, qui leur succèdent sont déjà tous barons. Aussi Ferdinand de Habsbourg, qui fut en possession de Buda entre 1527 et 1529, fit de l'intendant le conseiller de la Chambre royale organisée auparavant en collèges. Après la réoccupation de Buda, le roi Jean retourna d'abord à l'ancien système de séparation, mais vers la fin de son règne, il réunit à son tour les fonctions de trésorier et d'intendant en la personne de son conseiller intime György Utyeszenich, évêque de Várad. En 1541, l'occupation de Buda par les Turcs marque la fin de ce processus de développement. A l'Annexe, l'énumération des intendants et des principales données relatives à leur activité est suivie de l'analyse de quelques documents reproduits en photocopie.

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