Levéltári Közlemények, 31. (1960)
Levéltári Közlemények, 31. (1960) - FORRÁSKÖZLÉS - Szilágyi Gábor: Iratok a Rimamurány-Salgótarjáni Vasmű üzemi bizottságainak történetéhez 1945–1946-ban / 285–310. o.
310 Szilágyi G.: Iratok a Rimamurány-Salgótarjáni Vasmű üzemi bizottságainak történetéhez près de 20,000, et son pouvoir économique et politique était très considérable sur la plan non seulement local, mais national aussi. Les usines de la société, libérées au début de 1945, furent aussitôt remises en fonctionnement par les ouvriers. L'ascendant, du Parti Communiste sur les ouvriers était considérable dès le début. Au sein des divers organes de domination ouvrière qui, dans les usines abandonnées par les capitalistes entraient en lutte, au lendemain de la Libération, pour la reprise de la production, le relèvement du niveau de vie des travailleuis et l'exercice du contrôle ouvrier, le Parti jouait un rôle décisif. Le premier président élu par le comité d'entreprise de l'usine métallurgique d'Ózd était un communiste. Par la publication de 26 documents, l'auteur illustre la lutte que les Comités d'entreprise des Forges de Rimamurány—Salgótarján menaient en 1946 et au début de 1946, pour sauvegarder les droits de la classe ouvrière. (Pour l'examen du Comité d'entreprise en tant qu'institution, de ses attributions et de son importance politique, nous renvoyons au résumé de l'étude de Zoltán Sárközi publiée dans le présent numéro.) Selon le témoignage des documents, les comités d'entreprise des Forges profitaient habilement des chances que leur offrait la rédaction peu précise du décret. Celui-ci ne précisait pas, en effet, si les Comités n'avaient qu'une voix consultative, ou s'ils avaient droit de disposer dans les problèmes du travail, les affaires disciplinaires ou sociales de leur ressort. Dans la situation donnée, il ne dépendait que des Comités d'Entreprise si, s'appuyant sur la force de la classe ouvrière, ils pourraient s'octroyer le droit de disposer, ou s'ils devraient se contenter d'une voix consultative dans ces affaires. Les Comités d'Entreprise des Forges de Rimamurány—Salgótarján n'abdiquaient point leurs droits acquis au début de 1945, dans l'absence des capitalistes (amélioration des logements ouvriers, contrôle de la production, etc.), et augmentaient même considérablement, au cours de l'année 1945, l'influence des ouvriers dans le contrôle et la direction de l'usine. Il ressort clairement des documents, que durant cette période, les comités d'entreprise déployaient un travail actif et laborieux en vue d'éloigner des usines les ennemis de la démocratie, de prendre en main la direction de la production, et de défendre les intérêts des ouvriers. Cette activité était naturellement mal vue des capitalistes, qui se récriaient de plus en plus contre „l'excès de pouvoirs" des comités d'entreprise, et prétendaient refouler leur activité dans les limites définies par les décrets. Ils s'opposaient également à la création des nouveaux comités, parmi lesquels rappelons seulement ces organes ouvriers qui, s'étant assurés le concours d'intellectuels techniciens progressistes, se réclamaient déjà le droit d'intervenir dans la direction technique de la production. La classe ouvrière soutenait fermement les Comités d'entreprise, et les encourageait constamment à des actions énergiques. Si ceux-ci faiblissaient dans leur lutte, les ouvriers s'élevaient contre eux, et créaient des comités plus résolus en organisant de nouvelles élections. D'après le témoignage du dernier document publié par l'étude, au début de 1946, les ouvriers de l'usine sidérurgique d'Ózd ont de nouveau élu un communiste, membre de la direction de l'organisation locale du Parti, à la présidence du Comité d'Entreprise de l'usine.