Levéltári Közlemények, 26. (1955)
Levéltári Közlemények, 26. (1955) - IDEGEN NYELVŰ KIVONATOK - Francia nyelvű kivonatok / 388–398. o.
LE CLASSEMENT DES ARCHIVES FAMILIALES István BAKÁCS Le régime de la grande propriété ayant subsisté en Hongrie jusqu'à 1945, la noblesse terrienne y assumait jusqu'à 1848—1849 un rôle exclusif dans la direction de l'État. À partir de la seconde moitié du siècle dernier, elle partageait son rôle avec la bourgeoisie capitaliste. Les hauts dignitaires nationaux se recrutaient parmi l'aristocratie détentrice des grandes propriétés, tandis que la noblesse moyenne et petite propriétaire fournissait en général les fonctionnaires des comitats. Ces faits confèrent aux documents détenus dans les archives des familles nobles une importance unique, concernant l'histoire politique, l'histoire culturelle et celle de l'évolution économique. t Tout comme les monuments d'art, ces archives qui représentaient une valeur culturelle incalculable, mais dont la plupart étaient demeurées à l'abandon après la guerre, furent placées par voie législative sous la gestion de l'État. Consacrée au problème du classement des archives familiales, problème que l'on rencontre souvent dans la littérature étrangère, la présente étude se propose d'alléger les travaux qui, à la suite de ces mesures, incombent aux archives nationales. Les documents entreposés dans les archives familiales sont issus de corrélations organiques; leur classement doit donc, conformément à la suggestion émise par l'auteur, aboutir à la création de groupes ayant chacun à leur tête un sujet correspondant à ces corrélations. La considération qui présidera à cette activité sera celle de savoir si les documents en question sont issus des faits de la vie, de l'activité politique ou sociale des divers membres de la famille, ou bien s'ils doivent leur existence à des faits relevant de la propriété et de la gestion des divers biens de la famille. Les documents ayant trait à l'ensemble de la famille seront placés avant ceux des membres de la famille, au commencement des archives. Les branches collatérales se suivront dans l'ordre où elles s'étaient constituées par rapport à la ligne directe. Les documents ayant trait aux biens seront divisés en trois parties: 1. — ceux relevant de l'administration des biens et du pouvoir exercé par le seigneur sur ses serfs; 2. — ceux concernant leis sources des revenus de la famille et, en général, l'exploitation des serfs; 3. — les comptes concernant l'ensemble des biens. Les documents qui ne seraient pas à leur place dans les groupes ainsi formés: les collections artificiellement constituées, ainsi que les papiers concernant les archives elles-mêmes et les classements antérieurement effectués seront classés dans de grands groupes supplémentaires. En dernier lieu viendront les documents des familles apparentées, classés par familles conformément aux principes développés plus haut. En Hongrie, les classements effectués par les familles à la fin du XVIIle et au commencement du XIXe siècle portaient surtout sur les titres de propiété et les papiers ayant trait aux revenus tirés des divers biens. Les auxiliaires et les registres, comprenaient également ces mêmes documents. Nous devons nous en tenir à ces classements et confectionner, en remplacement des registres éventuellement détruits, des listes comprenant la désignation chronologique et la définition par objet des divers groupes. Dans les archives familiales moins volumineuses, le nombre des groupes constitués chacun suivant un objet sera naturellement moins élevé. Il n'y aura pas, dans ces archives, de délimitation entre les documents ayant trait à l'administration et à l'exploitation des biens et les comptes. Le système décimal unifié ne saurait naturellement pas être appliqué au |