Levéltári Közlemények, 24. (1946)

Levéltári Közlemények, 24. (1946) - SZEMLE - Résumé en langue française / 356–360. o.

RÉSUMÉ Dénes Jánossy : Le siège de Budapest et les Archives Nationales. Au printemps 1944, les Allemands ayant occupé la Hongrie et tout le pays étant menacé de devenir champs de bataille, les labora=, toires photographiques des Archives continuèrent sur un rythme accéléré l'exécution des reproductions du matériel médiéval et d'iautres sources historiques précieuses sur film normal. Près de 200.000 prises, qui rendirent possible le sauvetage de ce materiel irremplaçable, ont été mises en sûreté dans le bâtiment du Musée National Hongrois. Les documents originaux de leur part ont été abrités dans le bâtiment des Archives elle=mêmes: ils ont été évacués des magasins exposés au danger et transféiés au sous=sol et au rez=de=chausséc dont on a muré les fenêtres. Etant donné que le haut commandement allemand a pris la décision de défendre la ville malgié que celle=ci fût complètement cernée par les forces russes, le directeur général ainsi que plusieurs employés et appari= teurs des Archives sont venus se loger au bâtiment même, pour se tenir en proximité du matériel pendant tout le cours des opérations, La direction eut — surtout après que les Allemands se retirèrent en abandonnant Pest, la partie de la ville située sur la rive gauche du Danube — à soutenir une lutte tenace contre les différentes auto= rites militaires et civiles qui à tour de rôle voulurent prendre possession du bâtiment. Finalement des troupes SS s'emparèrent de force de l'abris du personnel ainsi que de plusieurs autres localités du sous=sol, dont une salle servant de refuge aux documents les plus précieux. Ces localités ont été transformées en hôpital militaire. Comme l'ameublement fit défaut, les SS ont couché leurs blessés sur des écritures datant du XVI e et du XVII e siècle, ané= antissant ainsi d'importantes sources de l'histoire hongroise. A part cela, les automobiles allemandes campées autour des Archives ont fait croire aux avions et aux postes d'observation des alliés qu'à l'intérieur il devait y avoir des corps d'armée ou du moins un com= mandement allemand, ce qui attira aux Archives le bombardement aérien aussi bien qu'un feu d'artillerie continuel. A l'aile droite, la salle de magasin du j e étage prit feu, la chaleur fit fondre le dallage de verre et tordre le fer des rayons, les archives des diverses autorités ainsi que plusieurs archives de familles brûlèrent en peu de temps. Par l'énorme chaleur et sans eau on n'arriva pas à éteindre le feu, mais le militaire hongrois venant à l'aide des employés il fut possible au moins d'empêcher sa propagation. L'extrémité de

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