Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

rée par les variantes latines du type Volachus (type 3), parait avoir été usité surtout dans la partié Nord-Est de la Hongrie, pour mieux dire dans les comitats de Bereg, Ugocsa et Szatmár. Ce qui est certain, c'est que la forme oláh qui s'est maintenue jusqu'á nos jour, n e peut pas étre antérieure á l'in­vasion des Tatars; avant 1 247 on n'en trouve nulle trace. C'est lá une preuve de plus de l'immigration relativement tardive des Rou­mains. sur le sol de la Hongrie historique. Quant á ces noms de lieux et de personnes oü l'on rencontre le nom ethnique des Roumains, ils ne font que confirmer nos conclusions: ce n'est qu'en 1283 qu'on reléve la premiére mention d'un Oláh­teluk (No, 15, cf. 1294: Olahteleky, No. 24 1324: Olahteluke, etc. voir l'Index), et il faut attendre jusqu'á 1363 pour rencontrer un nom de personne dérivé de ce nom de peuple (Ladislaum dictum Olah, No. 129). 4. Plus haut nous avons déjá combattu l'hypothése, suivant laquelle il eűt existé aussi une variante du type *valah oo *valáh. Rien ne nous obiige de l'admettre; si elle eűt réellement existé, on n'arriverait pas á comprendre pourquoi les formes du type Vala­chus restent pendant trés longtemps étrangéres á la latinité de Hongrie. II nous parait nécessaire d'insister, une fois de plus, sur le fait que ces formes á vocalisme a—a ont dű naítre á l'étranger et non en Hongrie. Pour les localiser d'une fa^on absolument pré­cise, il faudrait que la géographie linguistique du latin médiéval fűt plus avancée. Malheureusement, á l'état actuel de nos con­naissances, on commence á peine á en entrevoir les problémes. Toutefois on peut établir que les variantes attestées dans les char­tes papales correspondent au terme italien (Valacchi) et que celle qu'on rencontre dans le document d'Ottokar (1260) pourrait étre en relation avec le tchéque valach ,,Roumain" (cf. J. Melich, Ma­gyar Nyelv, V, p. 436). II parait que cette forme á vocalisme a—a fűt importée en Hongrie par le latin légérement italianisé de l'époque angevine. Plus tard, á partir du XV e siécle, c'est notre humanisme d'inspiration également italienne qui en a fixé l'usage 11 pour la postérité (cf. J. Melich, 1. c.). que des formes commen<?ant par vl- ne soient démontrables nulle part ailleurs dans les textes latins de Hongrie. 1 1 En ce qui concerne l'évolution des diverses variantes pendant les der­niéres 30 années de la période comprise dans notre recueil (1370—1400), il est facile d'établir que les formes les plus répandues sont celles du type Olachus, p. ex. Olachy (No. 186), Olachis (No. 190), Olachus (No. 194), O/a-

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