Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)
Tout compte fait, on aboutit aux conclusions suivantes: 1. Le nom hongrois des Roumains, á savoir oláh, n'a pris sa forme „magyarísée" que vers le milieu du XIII e siécle. II s'ensuit que nos contacts avec ce peuple balkanique ne peuvent pas remonter á une époque beaucoup plus ancienne. 2. Les termes traditíonnels de la latinité de Hongrie sont Olachus (Volachus) et non Valachus, Valachalis. Le terme Olachi Romani que nous avons relevé dans une charte papaié d'Avignon, témoigne du rayonnement européen de la latinité propre á notre pays: mérne á Avígnon cette forme Olachi n'est pas chose qu'une variante relatinisée du nom hongrois des Roumains. 1 2 Ladislas Gáldi. IV. Le témoignage des chartes antérieures á 1222 Bien que les premiéres mentíons incontestables des Roumains transylvains ne remontent qu'á la troisiéme décade du XIII e siécle, les savants roumains ont souvent essayé de relever des données plus anciennes dans les chartes latines de Hongrie. Etánt donné que, malgré plusieurs réfutations catégoriques, ces prétendus témoignages de la présence des Roumains sur le sol de la Hongrie historique ne cessent de circuler aussi bien dans les ouvrages roumains que dans ceux destinés á l'étranger, nous avons jugé nécessaire de passer en revue les données que nous avons vu le plus souvent revenir dans les díscussions des derníéres années, pour en finir une fois pour toutes avec la légende des témoignages antérieurs á 1222. Avant de commencer notre revue critique, il convient de rappeler que Georges §incai, le pére de l'historiographie roumaine (1755—1816), dont presque toutes les sources manuscrites sout dues á la générosité des humanistes hongrois du XVIII e siécle, 1 chorum (No. 209), possessionum Olacharum (en fonction d'adjectif! No. 232), etc, Ce n'est que par exception qu'on reléve d'autres variantes, comme ces Walachi, Walachos magna villa Walachikalis dont il est questíon, en 1383, dans un document de Nagyszeben (No, 269). Cf. aussi 1385 (Déva): Wolahus (No. 290). 1 2 Inutile d'ajouter qu'au point de vue sémantique il n'est pas absolument certain que tous ces Valachi aient réellement été de nationalité roumaine (voir p. XI.), 1 Cf. L, Gáldi: XVIII. századi humanizmusunk és a románság (L'humanisme hongrois du XVIII e siécle et les Roumains). Budapest, 1940, p. 18 ss.