Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)
ments d'hiver et d'été: leur logement d'été est mentionné en 1364. D'autres vagabondent autour d'un logement fixe, comme les Roumains des montagnes de Zemplén en 1380. 1 9 L'établissement des Roumains ne revétait une forme fixe que lorsque ceux-ci descendaient des montagnes et des foréts et cherchaient á se loger á proximíté de la population autochtone, car la, en raison du caractére fixe des finages communaux, la migration rencontrait de sérieux obstacles. II s'accomplissait rapidement surtout lorsque les Roumains avaient re?u des terres sur le territoire de propriétaires n'ayant que quelques villages; íci les limites de la commune voisine marquaient en mérne temps les limites des possibilités de migration. Mais ce peuple, accoutumé aux vastes étendues et á une vie sans contraintes, eut de la peine á s'adapter aux restrictions imposées par les coutumes et les lois. Comme tous les peuples de pátres, il n'avait guére le sens de la propriété; c'est ce qui explíque les fréquents empiétements sur les terres des voisins hongrois et saxons qu cours desquels les Roumains enlévent á ces derniers dans la plupart des cas du bétail: des moutons, des chévres, des pourceaux, des vaches, des boeufs. 2 0 A cőté de leurs petits chevaux ils aimaient également les montures de race hongroise, comme le prouve l'incident des hűit chevaux volés au couvent de Kolozsmonostor en 1367; forcés par la loi á en rendre quatre, ils volent de nouveau les deux meilleurs. 2 1 Les Roumains, comme le prouvent les cas qu'on vient d'énumérer, paraissant en Hongrie sous les traits d'un peuple de pátres nomades. Ce genre de vie á lui seul exclut la présence d'une grandé foule et suppose de grands territoires de migration. C'est ce qui explique que les Roumains migrateurs, dés leur premiére apparition, émergent sur les points les plus différents de tout le territoire transylvain, non seulement dans les régions voisines de la Moldavie et de la Valachie, abritant les grandes masses roumaines, mais aussi dans des régions trés distantes, comme par exemple á Oláhtelek (au comitat de Bihar) dés 1283. Le fait qu'ils ne s'établissent á la fois qu'en uh nombre relativement restirent, explique pourquoi leurs noms de lieux roumains ne savent prendre racine, mérne lorsqu'ils se fíxent dans d^s 1 9 Chartes n o s 131 et 209. Que ces derniers ,,oláh" fussent des bergers d'origine ruthéne, c'est ce qu'expose E. Szabó dans: Ugocsa megye (Le comitat d'Ugocsa), p. 103. et ss. 2 0 Chartes n°s 53, 56, 71, 96, 142, 164, 18S etc. 2 1 Charte n° 164.