Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)
Gyulafehérvár, le 11 juillet 1366 Le roi Louis I e r accorde á Maitre Deseu de Czege 1 et á ses descendants quinquagesimam ovium nobis annuatim de quadam possessione Olachali Mohai vocata in comitatu de Doboka situata, quam ipse magister Deseu suam fore asserit. Dátum ín Alba Gyule, sabbatho proximo ante festum beate Margarethe vírgínís, anno Domíní MCCCLXVÍ, L'original était, selon son éditeur, le comte Joseph Kemény, aux archives de Czege—Taga des comtes Vass. Edition: Transilvanía, 1871, p. 287, Hurmuzaki—Densu^ianu 1/2, p. 130. 153. Lippa, le 20 juillet 1366 Le roi Louis I e r ordonne aux nobles, aux bourgeoís et aux autres habitants des com. de Keve et Krassó, au sujet des prétres schísmatiques fSclauos sive schismaticos sacerdotes apud se residentes), que omnes Sclauos sacerdotes apud vos existentes cum eorum pueris, uxoribus et rebus omnibus absque omni dampno, lesione et deturpatione duci facere debeatis magistro Benedicto/ comte des comitats en question. Ce comte ou bien son frére, Pierre debeant de eo facere quod per nos ipsis fuerit demandatumr 1 Un des ancétres des comtes Wass de Czege, d'une ancienne famille noble hongroise du com, de Szolnok-Doboka. 2 Mohai, auj. Mohaly—Mahal, com. de Szolnok-Doboka, au Nord de Czege—Jaga. 1 Benőit, fils de Paul Himffy ,,de genere Szalók" est connu en 1366 comme comte des com. Keve et Krassó (Tört. Tár, 1907, p. 19). II avait cinq fréres: Jean, Nicolas, Paul, Pierre et Blaise. 2 II est généralement connu que la Hongrie médíévale était trés tolérante au poínt de vue religieuse. Bien que toute une séríe de bulles papales eussent prescrit pendant des siécles d'extirper les payens et les schísmatiques établis en Hongrie, nous n'avons presque aucune donnée sur les actes de violence que les rois de Hongrie auraient faíts pour satísfaíre aux exhortations papales, II n'est pas douíeux que les rois, en catholíques fervents, táchaient de contríbuer á la propagatíon du catholicisme, mais on peut prouver par des faits concrets qu'on n'empéchait guére les orthodoxes dans la pratique de leur relígíon et qu'on n'y voyait pas l'obstacle d'une éventuelle ascension sociale, Pour s'en convaíncre, il suffít de rappeler quelques données. Balk et Drag, bien qu'íls fussent orthodoxes et protecteurs du rnonastére orthodoxe de Körtvélyes jusqu'en 1391, jouirent, á partir de 1365,