Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

anciens du peuple (seniores). 2 0 Le titre de kénéze et l'organisa­tion politique y correspondante, le kénéziat, les Roumains les avaíent apportés des Balkans; nous en retrouvons les traces chez les Roumains de Serbie depuís disparus, dans les deux voívo­dats roumains, en Valachie et en Moldavie aussi, 2 1 Le mot de „kénéze" était connu mérne en Hongrie, et cela avant l'appari­tion des Roumains dans le pays, dans les comitats de Sopron, de Nyitra, de Zemplén et en Bosnie, territoires sur lesquels ni avant ni aprés on ne peut retrouver aucune trace de la présence des Roumains. 2 2 Ces faits nous permettent de conclure que le kénéziat n'était nullement une organisation politique originale des Roumains, mais qu'elle a été empruntée aux peuples voisins. Pour désígner le kénéze, les Roumains de Hongrie ne se ser­vaient point du slave knjezó, mais du chinez, provenant du hon­grois kenéz, et le mot subsiste encore sous cette forme dans le langage populaire roumaín de nos jours, 2 3 Eu égard á la situation spéciale de Hongrie, nous devons considérer le kénéze comme le chef populaire d'une troupe de Roumains occasionnellement réunís dans le but de chercher une nouvelle patrie pour s'y établir. Sa missíon se bornait á repré­senter les futurs colons devant le propriétaire du lieu de coloni­2 0 Nous manquons de preuves posítives concernant l'élection des kénézes, mais nous savons que les Roumains de Bereg procédaient par élec­tion au choix mérne de leur voi'vode (voir le document no. 139, de l'année 1364) Du fait que primitivement le kénézat n'était point une dignité trans­missible du pére au íils par succession, il ressort clairement que l'on dé­vait Télire (voir le document no. 232, de l'année 1377), Quant á l'état juri­dique des kénézes, égal á celui des Roumains communs, nous avons de for­tes preuves dans une charte de 1360 (voir le document no, 112), selon le texte de laquelle les kénézes prennent part, en compagnie des Roumains communs, aux assises du tribunal de district. 2 1 Cf. Dragomir: o. c. p. 281 et Giurescu: o. c. t. II, p, 467. 2 2 Voir le document no, 428 et la note 2. 2 3 Cf. Bogdán, Despre cnejii románi. Anal. Acad. Rom. Mem, Sect, Ist, Sér. 2. t. XXVI (1903—4) p, 13. — Pour plus de renseignements, cf. Ladislas Hilibi Gál: Vizsgálódás az erdélyi kenézségekről. (Considérations sur les kénézats transylvains). Nagyenyed, 1846. — Joseph Kemény: Über die ehemaligen Knesen und Keneziate der Walachen in Siebenbürgen. Kurz's Magasin II. 1848. — Francois Sólyom Fekete: Vázlatok az oláh kenézi in­tézmény történetéhez (Contributions á l'histoire du kénézat chez les Rou­mains). A Hunyadmegyei Tört. és Rég, Társ. 1884. évi évkönyve (Annuaire de la Société Historique et Archéologique du Comitat de Hunyad, en 1884). Tivadar Lehoczky: Adalékok az oláh vajdák, oláh és orosz kenézek vagy soltészok intézményéhez. (Contributions á l'histoire des voi'vodes roumains et des kénézes ou scultétes roumains et russes). Tört. Tár, 1890,

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