Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)
y a trés peu de villages au nom d'origine roumaine, Le premier de ceux-ci est mentionné en 1337, sous le nom de Kaprevár (voir le document no. 49) On ne peut ne pas tenír compte d'un fait trés significatif: tous les grands fleuves de la Transylvanie, sans exception, ont un nom d'origine inconnue ou bíen d'origine hongroise, slave ou allemande, et s'íl existe des formes roumaines de ces noms de fleuves, elles ont été empruntées á ces troís langues. 1 5 C'est aussi le cas de tous les noms de lieux connus avant le XIV e siécle. 1 6 Les chartes édíctées au XIV e siécle ne mentionnent que six villages á noms d'origine roumaine [Kaprevár en 1337, Nuksora en 1359, Margina en 1365, Radest en 1369, Charamida en 1373, Szekuláj en 1379). En dehors d'eux il n'y a que les monts et quelques petites riviéres quí aient une dénomination d'origine roumaine (monts: peut-étre Neutidul, en 1307; Pelys en 1341; Gegeuch en 1358; Nedele en 1373; fleuves: Riusor en 1377; Chernyswara en 1380; Malanista en 1389; Síromba en 1390.) II ressort de tout cela qu'á l'exception de la région des hautes montagnes, et parfois mérne la aussi, les Roumains étaient partout devancés par des colons d'une autre race, surtout par des Hongrois et des Slaves. Le terme de „oláh" (roumain) se rencontre trés souvent comme la premiére partié de noms composés désignant des villages roumains, Ce fait sígnifie que d'habítude les Roumains s'établíssaient dans le voísínage d'un village hongrois ou dans celuí d'un village slave; leurs maísons prímitíves y avaient au commencement le mérne rőle de simples annexes comme de nos jours les cantonnements des Bohémíens aux extrémités des villages, Dans la suite oü la colonie roumaine s'allia au village (c'est le cas le plus fréquent) conservant, ou pour mieux díre, empruntant le nom ancien d'origine hongroise, slave ou allemande de celuí-ci, oü elle se développa séparément et prit le nom du village ,,frére" précédé du qualíficatíf de ,,oláh". Nous avons nombreux exemples pour tous les deux cas, et nous connaissons méme des formes míxtes et des formes de transition. 1 7 1 5 Etienne Kniezsa: Die geographischen Namen Siebenbürgens, Étude dans l'album „Siebenbürgen". Budapest, 1940. p. 77. 1 6 Ibid. 1 7 On mentionne en 1364 un village roumain á propos du bornage de la commune de Szekérberéte. Plus tard il s'allia á la commune et aujourd'hui les deux ne font qu'un seul village á population mixte, Sans aucun doute, cela arriva aussi á plusieurs autres villages an nom d'origine hongroise ou autre mais ayant une population roumaine, Dans quelques-uns de ces vil-