Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

( Szörény). 1 4 Sí cette évolution avait suivi son cours, les Rou­mains de Transylvanie auraient dü rester dans les limites de leur vie de pátres montagnards ou, descendus dans les plaines, ils auraient été absorbés par les majorités hongroise et allemande. Mais l'invasion des Mongols eut un résultat des plus funestes: des centaines de villages furent complétement dévastés, leurs ha­bitants massacrés ou faits prisonniers par 1'enriemi; ceux qui restérent en vie, se réfugiaient dans les foréts et dans les mon­tagnes. On a eu beaucoup de peine de les attirer hors de leurs cachettes aprés le désastre. Les chefs tatares, Kadan et Bogoutay traversérent les vallées de la riviére de Szamos, de la Maros, des Kőrös et de l'Olt, c'est-á-dire une région á population trés dense et en route ils exterminérent, en premier lieu, la popu­lation d'origine hongroise. Les Roumains non liés á un lieu dé­terminé et habitant les montagnes peu praticables, furent épar­gnés de ce coup fatal. Ainsi, il est tout naturel que les grands propriétaires terriens pensérent á eux quand ils devaient sup­pléer au manque de main d'oeuvre rurale. Ainsi l'invasion des Mongols eut deux conséquences pour le pays: d'une part elle déclencha l'émigration des Roumains de la région des montagnes vers les plaines, d'autre part elle causa que l'agriculture en Transylvanie tómba en décadence vu que les Roumains, éleveurs d'animaux, avaient besoin de plusieurs síé­cles pour s'adonner, au moins á tour de rőle, á l'agriculture aussi, Dans ces circonstances, l'agriculture resta longtemps á l'état embryonnaire. Une civilisation primitive se propageait ra­pidement en Transylvanie et y laissa une empreínte que l'on retrouve encore de nos jours, dans certaines régions. Les propriétaires terriens avaient de grandes difficultés á vaincre en rapport avec l'établissement des Roumains, puisque ceux-ci vivaient jusque-lá exclusivement sur les propriétés du roi á qui ils payaient directement leurs impőts. La quinquagesima que l'on percevait sur leurs revenus, assurait, d'aprés le témoignage de nos documents nos. 12 et 14, un bénéfice considérable au roi qui en aurait été dépourvu s'il avait permis que les Roumains 1 4 Radu Rosetti: Despre Unguri episcopiile catolice in Moldova (Analele Acad. Rom. S. Ist, ser. 2. XXVII.) Bucure?ti, 1905. p. 249 et suiv. Gábor Lükő: Havaselve és Moldva népei a X—XII. században. (Les élé­in ents ethniques de la Valachie et de la Moldavie aux X—XII e siécles.) Ethnographia-Népélet, 1936. Ladislas Makkai: A milkói (kun) püspökség és népei. (L'évéché (couman) de Milkó et la population de son territoire). Debrecen, 1936. pp. 26—34.

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