Papers and Documents relating to the Foreign Relations of Hungary, Volume 2, 1921 (Budapest, 1946)

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740 1921 accorderait des rectifications territoriales considérables, il est donc de son intérêt de ne proposer que des rectifications de frontières ne changeant qu'en des détails insignifiants la ligne fixée dans le Traité de Trianon. De plus, si la Hongrie proposait des amende­ments concernant des rectifications considérables, cela lui nuirait sensiblement, car après le rejet d'une telle proposition elle n'aurait plus le droit de solliciter des concessions de moindre importance, la Commission de Délimitation n'acceptant qu'une proposition pour la totalité du tracé. Le Président de la Commission a également déclaré qu'il ne pourrait accepter et faire parvenir à la Ligue des Nations que des propositions dont l'objet serait désigné sur des cartes à grande échelle et tiendrait compte du cadastre. Cette condition est abso­lument inexécutable puisque le Traité de Trianon a attribué aux Etats successeurs les cadastres qui ne sont donc plus à la dispo­sition du Gouvernement hongrois. Pour ce qui concerne le terme du 22 août, il est absolument impossible aux Délégués hongrois de sauvegarder les intérêts de la Hongrie dans un délai aussi court. D'après la manière de voir du Gouvernement hongrois, les Commissions de Délimitation ont excédé leurs pouvoirs en don­nant par leurs décisions indiquées une interprétation arbitrai­re et étroite à la lettre d'envoi. 1 Vu que dans le sein même de la Commission un recours n'est pas recevable, puisque les Délégués des Puissances non intéressées déclarent que leurs décisions sont sans appel, le procédé mentionné exclut d'avance toute recti­fication de frontière d'une certaine importance et ne rend possible que de tout petits changements d'un intérêt purement local. J'ai donc l'honneur de protester très catégoriquement au nom du Gouvernement hongrois contre les décisions et contre le pro­cédé arrêté par les Commissions de Délimitation. Le Gouverne­ment hongrois m'a chargé également de m'adresser à la Confé­rence des Ambassadeurs en la priant de vouloir bien prendre d'ur­gence les mesures nécessaires afin que les Commissions de Déli­mitation reçoivent des instructions correspondant en tout à l'es­prit de la lettre d'envoi du 6 mai 1920. 1 Vol. I, Doc. No. 265.

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