Folia archeologica 45.

Dienes István: A honfoglalás kori magyar kovácsok egyik mesterfogásáról (Jegyzetekkel ellátta: Fodor István)

SUR LE BÉNITIER DE BESZTEREC ET SUR CERTAINS PROBLÈMES DE DATATION DE L'ORFÈVRERIE BYZANTINE Bien que présent à l'exposition d'art byzantin à Paris de 1931, le bénitier portatif de Beszterec est resté inconnu au public international. Les deux articles hongrois consacrés à cet objet mettent en lumière les problèmes du lieu et de la date possibles de production ainsi que l'usage. Cependant, ces questions sont loin d'être expliquées d'une manière satisfaisante. Il faut tout d'abord souligner le fait que c'est le seul bénitier byzantin connu de la période moyenne (9 im e-13' ? n" : siècles) dont la fonction soit assurée. Les béni­tiers portatifs étaient en usage tant en Orient qu'en Occident. En Orient chrétien, l'eau était béni la veille de l'Epiphanie à partir au moins du 4 èl m' siècle ou lors de la Bénédiction mineure de l'eau au début de chaque mois, pour asperger avec cela les personnes et les objets à bénir. En Occident, la bénédiction de l'eau à l'église est d'une usage plus récente, datant de l'époque des Carolingiens, et se faisait avant la messe du dimanche. Mais tandis qu en Occident un bon nombre de béni­tiers, en forme de seau, sont conservés à partir du 10 èm e siècle, en Orient ces objets ne sont connus que dans l'Antiquité tardive, donnant lieu à des doutes concernant leur existence postérieure. Le bénitier de Beszterec, en argent doré, se compose de deux parties hexaé­driques, celui d'en-bas étant de moindre taille que celui d'en-haut et leur jonction se fait par une partie en échelon. Il était tenu par trois pieds - dont un et demi original - en forme de lion à pied unique. En haut, une anse à dessin compliqué est tenue par deux bustes d'ephèbes, ces deux bustes faisant partie d'un bords épais qui porte en outre une inscription en grec: +HZOZ/nH ПХЕ /TONNH/AMATO. Il y a deux versions pour le sens de cette inscription très problématique: celle donnée par Gyula Moravcsik « Jésus est aussi la source des guérisons », l'autre tout récemment donnée par Ihor Sevcenko: « La source vivante, О Christ, des guérisons » tout les deux indiquant clairement la fonction de cette vaisselle. Le premier mot: HZOI (selon la version de Moravcsik) est complètement différent de l'orthographie possible du mot «Jésus » dans les pays orthodoxes (les pays slavoniques y compris), où au lieu du premier Z on utilise uniquement le Z: cette particularité indiquerait donc une provenance occidentale de cet objet, pourtant si byzantine en caractère. Les pays à langue néolatine ne peuvent pas être pris en considération, parce que l'initiale J du mot Jésus, étant « fort », ne pouvait pas devenir I. Par contre, dans les langues slavoniques occidentales, ainsi que dans l'allemand et le hongrois, l'initiale du mot Jésus est plus proche du I. Parmi ces pays, la Hongrie serait le lieu d'origine le plus probable, ayant une population orthodoxe importante aux 1 l-12 ème s siècles, dont le niveau de grec ne devait pas dépasser l'élémentaire. La version donnée par I. Sevcenko ne comporte pas tellement de problèmes: HZOX peut facilement signifier HZQX[A] , présent dans certains textes liturgi­ques, ainsi qu'ascétiques. Le décor floral à palmettes, à fleurs et à rinceaux est le type d'ornement le plus commun de l'orfèvrerie byzantine du 1 l èm e siècle, et celui sur cette vaisselle s'inspire de modèles métropolitains (tel que Constantinople ou Théssalonique), comme on les voit sur le patène de Halberstadt ou le reliquaire en forme de tour de Saint Démétrios au Kremlin de Moscou. Les trois animaux de la partie basse,

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