Folia archeologica 43.
Tibor Kemenczei: Korai szkíta típusú nyílhegyek Kelet-Magyarországon
FOLIA ARCHAEOLOGICA XLIII. 1994. BUDAPEST ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE ET ÉTUDE STYLISTIQUE DE QUELQUES CEINTURES ÉMAILLÉES DU BASSIN DES CARPATES DES IIIÈME ET IIÈME SIÈCLES AV. J.C. 1 VIRGINIE CHALLET Cette étude consacrée á quelques-unes des ceintures émaillées du bassin des Carpates s'inscrit dans un travail de recherche plus général concernant les débuts de la technique de l'émaillerie en Europe 2. Le principal thème de recherche est la caractérisation de cette activité artisanale grâce à l'étude du verre spécifique utilisé par les artisans-émailleurs celtes. Grâce à la très aimable autorisation de Monsieur le Dr. T. Kemenczei, le programme d'analyses consacré au verre opaque rouge réalisé au Laboratoire de Recherche des Musées de France (LRMF), Paris, a pu être fort utilement complété et élargi par les analyses effectuées sur 3 des ceintures à maillons métalliques émaillés qui sont conservées au Magyar Nemzeti Múzeum, Budapest (Dunaújváros, Kom. Fejér; Karancslapujtő, Kom. Nógrád; Kissziget, provenance incertaine). Un quatrième exemplaire, la ceinture de Vezseny-Kisdebrecen, Kom. Szolnok, conservée au Damjanich J. Múzeum, Szolnok, apu être ajouté. Les résultats obtenus éclairent d'ors et déjà ces objets d'un jour neuf et facilitent une meilleure compréhension des matériaux et de leur usage. L'art de l'émail, art décoratif, magistralement développé en Europe par les artisans celtes, permet de jouer sur le motif émaillé en positif, conférant au métal le rôle de fond, ou sur le motif émaillé en négatif. Dans ce cas, le motif est dessiné par le métal, laissant l'émail en réserve. Le jeu devient double dès lors que le motif ménagé dans le métal confère au motif émaillé le rôle de fond. Cette double lecture n'apparaît cependant qu'avec le motif de l,esse et ses dérivés; ellen 'intervient généralement pas lorsqu'il s'agit de motifs rectilignes. 1 Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur M. Szabó, Professeur à l'Université Eötvös Loránd de Budapest, pour son soutien si bienveilant et grâce auquel j'ai pu mener à bien ce travail de recherche en Hongrie. Je remercie également Monsieur T. Kemenczei, Conservateur en chef du Département Archéologique du Musée National Hongrois de Budapest ainsi que Madame K. WolUk, Conservateur adjoint au Musée National Hongrois, pour son aide combien efficace au sein du musée. Je remercie enfin les conservateurs qui m'ont si aimablement accueillie dans les musées de Győr, Miskolc, Pécs, Székesfehérvár, Szolnok et Vác. 2 V. Challet, «Les Celtes et l'émail», éditions du Comité des Travaux historiques et scientifiques, Paris, 1992.