Folia archeologica 43.

Tibor Kemenczei: Korai szkíta típusú nyílhegyek Kelet-Magyarországon

102 VIRGINIE CHALLET C'est au courant du Illème siècle av. J.C. que le torque (le torque à disques précé­demment émaillé de manière préférentielle 3 est remplacé par la ceinture, désormais entièrement composée d'éléments en métal offrant des surfaces suffisantes pour Pémaillage. Ces deux groupes distincts — celui des torques à disques et celui des cein­tures à maillons métalliquesne se superposent ni chronologiquement ni géographiqu­ement. Néanmoins le motif de l'esse et sa décomposition particulière, bien visible sur certains de ces torques 4, se prolongent sur quelques-unes des ceintures du bassin des Carpates. On verra que les remarques d'ordre technique comme celles d'ordre stylis­tique ouvrent un champ d'investigations encore peu exploité. I. LES ANALYSES DE LABORATOIRE 5 Afin de mieux comprendre quelle fut la matière utilisée pour ces émaux, des pré­lèvements ont été effectués sur quelques objets pour être analysés au laboratoire (fig. 1). Une semblable intervention nécessite l'étude préalable des objets. C'est la raison pour laquelle les ceintures émaillées du bassin des Carpates répondaient par­faitement bien à ces critères puisque, à l'occasion de la découverte de la ceinture de Vezseny-Kisdebrecen, Kom. Szolnok, I. Stanczik et A. Vaday ont rassemblé l'essen­tiel de la documentation alors connue 6. Comme toute technique ornementale, celle de l'émail permet à l'artisan d'ajou­ter un décor à son objet déjà fabriqué. Dans le cas de l'émail, cependant, le décor ajo­uté est à ce point intégré à l'objet qu'il lui appartient en propre. Ce qui caractérise l'émaillage celtique, c'est le double usage qui est fait du même verre opaque rouge. En effet, dans l'état actuel de nos connaissances, c'est au tout début du IVème siècle av. J.C. que ce verre opaque rouge est utilisé à froid pour la réalisation des pastilles (cf. les fibules de type Münsingen, les torques à disques, les bracelets à jonc souple - qu­ant à eux caractéristiques du plateau Suisse). Le verre est alors traité comme s'il s'agis­sait d'une pierre dure et est fixé à son support par rivetage, avec parfois l'adjonction 3 F. Müller, «Die frûhlatènezeitlichen Scheibenhaisringe», Römisch-Germanische Forschungen, Bd. 46, Verlag Ph. von Zabern, Mainz, 1989. 4 V. Challet, op. cit., p. 136-139. 5 Ces analyses ont été réalisées au Laboratoire de Recherche des Musées de France, sous la direction de Monsieur M. Pernot, Directeur de Recherche au CNRS et rattaché au LRMF, avec la collaboration de M. Bucsek, puis de N. Brun. N. Brun, Etude de verres opaques celtiques et gallo-romains, thèse de Doctorat, Université de Paris-Sud Centre d'Orsay, 1991. Toutes ces analyses ont été réalisées à partir d'un prélèvement dans la masse, par fracture d'un morceau de verre. Ce procédé est indispensable car la surface vitreuse s'altère sous l'action du milieu, modifiant seulement la composition de la surface. En outre, un prélèvement de ce type permet d'étudier la micro­structure du verre en plus de l'analyse élémentaire globale de la composition. Les 3 méthodes d'analyse choisies pour cette étude sont basées sur la spectroscopic de reyons X et ont été utilisées de manière comp­lémentaire. Micro-sonde électronique: * spectromètre à dispersion d'énergie (Energy Dispersive Spectrometry) couplé à un microscope électro­nique à balayage; * spectromètre à sélection de longueur d'onde (Wavelength Dispersive Spectrometry). Sonde protonique: * Spectromètre à dispersion d'énergie (Proton Induced X-ray Emission). 6 I. Stanczik et A. Vaday, «Keltische Bronzegürtel „ungarischen" Typs im Karpatenbecken», Folia Archaeologica XXII, 1971, p. 7-27.

Next

/
Thumbnails
Contents