Folia archeologica 18.

V. Ember Mária: Magyar viseletformák a XVI. és XVII. században

FORMES DE COSTUMES HONGROIS 225 cours du temps, le dolman ne perdit pas de sa longueur, la mode n'était pas uniforme, de la même période nous connaissons des pièces plus longues et plus courtes. Dans les deux premiers tiers du XVI e siècle, le dolman avait un col montant très haut avec une large échancrure à l'avant pour que celui-ci ne gênât pas les mouvements. Mais on portait aussi des dolmans avec un col étroit rabattu. Au XVII e siècle, la mode opta pour une forme de col montant assez étroit. Les manches de dolman montraient plusieurs variantes à la même époque. Le dolman avec des manches, dites en lambeaux, avait les manches les plus courtes n'arrivant que jusqu'aux coudes. Les manches étaient soit très étroites, soit faites avec une coupe qui allait en s'évasant vers le bas en forme d'entonnoir. Parfois les manches du dolman démesurément plus longues que le bras jetaient des plis au bras. Ces manches étaient assez amples avec un étranglement au poignet auxquelles s'ajoutaient des manchettes retroussées ou bien une pièce dite «leppentô», recouvrant le dos de la main. Cette pièce s'est développée de la manchette rabattue. Des vêtements aux coupes variées ont été portés au-dessus du dolman, dont le »mente« était le plus répandu. Le mente avait en règle une coupe plus ample que le dolman et il était aussi plus long. Dans le premier quart du XVI e siècle, les »mentes« étaient longs, allant jusqu'aux chevilles, avec un col large et des manches longues. Nous trouvons plus tard des mentes sans col, avec un large col montant, avec un grand col rabattu, donc avec un double col et avec des manches très courtes qui nous rappellent l'épaulette. Selon le témoi­gnage des représentations contemporaines le manteau long au col large et aux manches pendantes était en mode partout en Europe, aussi bien parmi les roturiers que les suoverains. Comme il était impossible de passer dans les man­ches trop longues des mentes, les manches étaient évidées et les bras passés par ces crevés. Les mentes avec une telle coupe étaient nommés mentes évidés à l'épaule. Le mente venu du XVI e siècle et conservé à la collection d'Esterházy montre une coupe unique. Il allait jusqu'au-dessus de la ceinture en s'évasant uniformément depuis les épaules. Déployé, il a la forme d'un segment de cercle. La longueur du mente au dos est de 24 cm plus grande qu'à l'avant. Il est composé de deux parties avant, s'évasant vers le bas, de deux pièces latérales ayant vaguement la forme d'un triangle et d'une pièce de dos qui va en se res­serrant vaguement vers le bas. Les manches du mente allant jusqu'au bas de ce dernier, se resserrent à leur extrémité. La couture manque à l'extrémité des manches sur la longueur d'un tiers. A l'épaule, le mente était évidé. Au côté avant, il y avait un crevé le long de la couture de la manche. Le col grand, rabattu, carré, tombait à l'épaule et au dos. Ce «mente» plus long à la partie­dos était tout particulièrement propre à porter en selle. Tout le long du XVII e siècle était porté le «mente» court, allant jusqu'à mi-cuisse, avec ou sans col ou avec un col montant. Les manches étaient soit longues — alors évidées à l'épaule — soit à l'épaulette très courte, tronquées n'allant que jusqu'aux coudes. Parfois, pour plus de commodité, les manches du «mente» tronqué ont été revêtues d'une échancrure au côté intérieur en forme de croissant. Nous trouvons dans les inventaires plusieurs noms de «mente»; ceux-ci sont individuels, ont parfois l'air d'être arbitraires, comme la coupe de ces 15 Folia Archaeologica

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