Folia archeologica 13.
V. Ember Mária: Az egri Rozália-kápolna cipői
Chaussures mises à jour de la crypte de la chapelle Rosalie , Eger 267 sures plus ou moins intactes ou rétablies ont été trouvées dans les 76 cercueils ouverts. De quelques chaussures ils ne nous sont restés que de fragments. La plupart des morts ont été enterrés sans chaussures. La cause de ce fait n'est à imputer à la situation matérielle précaire des gens de l'époque, car les souliers manquèrent même aux cadavres enterrés dans de riches robes de soie. L'explication de ce phenomène réside plutôt en la croyance superstitieuse aux âmes en peine, car, dans les cercueils, où les chaussures manquèrent, les pieds des morts avaient été ligotés aux chevilles à l'aide de rubans. Malgré son nombre restreint, la trouvaille offre une variété de chaussures et présente une importance particulière. Chaque chaussure-type de cette époque s'y retrouve, ce qui nous permet d'en acquérir une connaissance de la variété des procédés de la technique contemporaine employés dans la fabrication des chaussures. Certains procédés de cette technique s'emploient même aujourd'hui dans la fabrication artisanale. Les trouvailles de chaussures de la crypte de la ville Eger datent des années 1780—1801, dont 8 sont des chaussures de dames, 9 pour hommes et 2 d'enfant. Les femmes hongroises suivirent la mode de l'Occident, celle de la France notamment. Deux des chaussures de dame accusent encore la forme rococo à patte et barrette, quatre ont été exécutées à talon haut et à empeigne échancrée. Une pair des chaussures a été façonnée suivant la mode du tournant du siècle, le talon y manque presque complètement, la chaussure n'est rehaussée que d'un triangle d'une hauteur de 1 cm à peine. L'empeigne de l'une des chaussures ne nous est restée qu'en fragments, la forme ne se prête plus à une reconstruction. A en juger par les formes de la semelle et du quartier, cette chaussure aurait appartenu au premier groupe de style rococo. Il est particulier aux chaussures échancrées qu'un ruban mince a été lacé à l'ourlet de l'échancrure a l'aide duquel l'échancrure a pu être amincie. — A l'une des chaussures, les bords du bout ont été renforcés par une lanière qui a avancé en forme de coin sur le bout de la chaussure. Cette lanière de renfort peut être considérée comme l'archétype du bout renforcé d'une application bien ultérieure. L'empeigne des chaussures de dame a été souvent fabriquée de soie. Les soies tramées à dessins géométriques sur même fond ou les soies à couleurs changeantes, ainsi que des étoffes mi-soie à côteline ou des satins étaient en vogue. Aussi l'emploi de la peu de daim et des cuirs en couleurs était-il courant pour l'empeigne de chaussures pour dame. Dans la trouvaille, une chaussure de dame et une pour enfants ont été faites de peau de daim, les autres avaient des draps de soie pour matériau. Il est d'une particularité commune pour chaque type de chaussure que l'échancrure est bordée d'un ourlet. Aussi les coutures de l'empeigne sont-elles recouvertes d'un ourlet semblable. Outre des noeuds, crépines et rosettes de ruban, les bouts des chaussures ont été garnis de broderies à fil métallique et à paillettes. Trois broderies d'une beauté artistique ont été découvertes dans la trouvaille. Les talons faits de bois ont été recouverts du matériel de l'empeigne ou bien de cuir tranchant de la couleur de celle-ci. Les semelles ont été bombées et verrées. La chaussure pour homme présente un aspect différent de celle des dames. Les hommes tenaient beaucoup à leur costume de tailleur hongrois à soutache,