Folia archeologica 13.
V. Ember Mária: Az egri Rozália-kápolna cipői
268 M. V. Ember et à la sandale montante à l'air pimpant avec lacets aux côtés — développée de la double chaussure sous l'influence de l'orient — ou bien à leur bottes à la Souvarov qui accompagnaient bien le costume aux soutaches. Trois sandales à lacets et une pair de bottes ont été mises à jour des cercueils. Les ecclésiastiques portaient des souliers faits selon la mode de l'Occident. Ce type de chaussure est représenté dans la trouvaille par quatre pièces. Le soufflet du soulier est taillée d'une pièce du bout, sur lequel les deux boucles s'allongent, taillés aux pans réunis avec un fermail oblong. L'unique pantoufle d'homme de la trouvaille a été faite, elle aussi, d'après la mode de l'Occident et se ressemble fortement aux pantoufles de cuir en savate de nos jours. Elle ne diffère de celles-ci que d'un point, c'est qu'elle a un talon triangulaire d'une hauteur de 2 cm. La semelle des chaussures a été fabriquée de cuir fort, celle des souliers d'enfant de veau ou de chevreau. La semelle de la pantoufle a été faite de peau de porc. L'empeigne des souliers d'homme est de veau ou de chevreau. Pour les chaussures de dame ou d'enfant on a employé aussi le daim. La trépointe a été exécutée de peau d'agneau et de toile de lin. La mégisserie se faisait d'après un procédé combiné de tannage et d'alumage, ce dernier étant un procédé séculaire hongrois qui s'intronisa partout en Europe depuis de la Hongrie, connu en France sous le nom de hongroierie (hongroyage) jusqu' à nos jours. Si on examine le façonnage des chaussures, on peut faire la connaissance avec la technologie de la chaussure artisanale du XVIII e siècle, aussi est-il permis d'en constater ce qui est resté encore de ces procédés. Deux des chaussures ont la semelle cousue à l'endroit, les autres sont faites cousues à l'inverse. Les chaussures ont été façonnées sans exception sur embauchoir à deux pieds, les chaussures pour le pied gauche et droit sont donc complètement similaires. Les chaussures de la trouvaille sont, à l'exception de l'une d'elles, dans un si mauvais état que la photographie ne saurait donner une image fidèle de leur essence originale, des pièces de type et de forme analogue de la collection du Musée National Hongrois sont reproduites en analogie. La trouvaille de la crypte de la ville Eger est d'une réelle importance, car elle donne une image du costume de la classe bourgeoise du dernier quart du XVIII e siècle, dont, en comparaison des costumes de l'aristocratie, si peu nous est transmis. Les pièces sont datée rigoureusement d'après les dates mailletées sur les cercueils de loues à tête d'argent. Il serait souhaitable que du matériel soit mis à jour aussi des autres régions du pays, susceptible d'un rapprochement des données ce qui permettrait la reconstruction du costume bourgois du XVIII e siècle du pays.