Folia archeologica 13.

Kádár Zoltán: A nagyszentmiklósi kincs triumfális képtípusainak eredetéről

128 Z. Kádár du jour, mais plutôt à celles qui évoquent les figures de la nuit, car contrairement aux parures des rois sassanides, le soleil m'apparaît pas à sa tête entre les croissants. Aussi la queue en noeud du lion à tête humaine exprime-t-elle le pouvoir démoniaque dompté. Pareilles compositions triomphales se retrouvent aussi à d'autres pièces du trésor comme à la cruche n° 7, dont la symbolique reste, cependant, moins explicite, ce qui marque incontestablement l'effacement de l'idée mythique primitive. L'origine de la représentation-type remonte dans la mythologie iranienne et se rattache au triomphe de „l'homme primitif" respectivement des souverains proto-historiques, emporté sur Ahriman. Il est de toute évidence que la représentation-type examinée fait allusion aux rapports cosmiques de la véné­ration des souverains. Sur la cruche n° 2 encore, au côté, opposé, le prince nomade équestre apparaît également, traînant l'ennemi après soi par les che­veux. Les deux types iconographiques se complètent intégralement par les idées exprimées, l'une des figures est le souverain divin, peut-être l'aïeul chagan (khagan) turc, l'autre est son représentant terrestre; il est peu vrai­semblable que par la représentation une référence symbolique ait été faite à la dyarchie nomade, dans laquelle le roi principal représentant le pouvoir céleste partageait l'empire, la domination réelle, terrestre avec son suppléant. Il semble cependant de toute évidence que les traditions hellénistiques et irano­mésepotamiennes prirent une signification nouvelle dans les représentations­types triomphales des trouvailles, se conformant à l'ordre d'idées du royaume nomade. Pour pouvoir dater la cruche sous l'étude, le rapprochement iconogra­phique et stylistique à d'autres pièces de la trouvaille, tout particulièrement à la cruche n° 7 d'une part, et aux vases ornés sassanides d'autre part peut nous servir de point de repère. Conformément à ce rapprochement, la cruche n° 2 n'est guère ultérieure au tournant du VII —VIII e siècles, par contre, la cruche n° 7 devait être exécutée sans aucun doute plus tard, selon toute pro­babilité au tournant des IX —X e siècles.

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