Folia archeologica 7.

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246 à Pottendorf mentionne une hache d'arçon »dans laquelle se trouve un fusil«. La liste datant de 1688 et comportant les biens des orphelins Rákóczi parle d'une hache qui »dans son manche prote un fusil«. Parmi les »topor« provenant du milieu du XVII

e siècle, nous rencontrons des exemplaires à triple destination : dans l'extrémité postérieure du manche, outre la hache et le fusil, se trouve cachée un poignard qui aussi peut être sorti à volonté. M. V. Ember: UN DENTELLE DE RENAISSANCE La collection de textiles du Musée Historique s'est vue enrichie en automne 1953, d'une rare dentelle à point d'aiguille. L'évolution de la dentelle à point d'aiguille a passé par de nombreuses étapes pour devenir une création artistique individuelle. De la broderie ajourée, basée sur le calcul des fils, en passant par le »point coupé« et élargissant la division en carrés et tout en variant parallèlement à dessin géométrique, couvrant les carrés vides, elle s'était développée en reticelle , elle s'était détachée du fond carré pour devenir une dentelle de »punto in aria«. L'évolution de la dentelle, sa séparation de la broderie et le cours de son affranchissement sont pour la plupart démontrés par les livres de patrons parus en majeure partie en Italie au XVI

e et au début du XVII

e siècles. Les livres de patrons datant de la première moitié du XVI

e siècle publient exclusivement des patrons de broderie. Dans ceux qui ont parus en 1550 et plus tard, figurent déjà les dessins de la broderie ajourée à dessins de feuillage (punto tagliato à fogliami). Dans le troisième quart du XVI

e siècle le »punto in aria« est lui aussi apprécié et répandu. Dans les livres de patrons édités à la fin du siècle, nous trouvons une série riche et variée de patrons de dentelle à point d'aiguille. Au début du XVII

e siècle à côté d'eux apparaissent déjà des modèles de dentelles aux fuseaux. La dentelle à point d'aiguille de notre musée est un entredeux de 3,3 cm de largeur et de 48,5 cm de longueur. Le fond est un point coupé formant sur le revers de la dentelle des carrés larges de 1 cm. C'est sur ce fond que fut fixé la dentelle exécutée avec la technique de »punto in aria« au dessin de rinceaux, de fleurs, de figures et d'oiseaux. C'est du pied de la fleur constituant le centre du dessin que naissent les rinceaux enlacés de fleurs et de feuillages. Un des rinceaux est tenu par une demi-figure à queue de poisson. Un oiseau aux ailes déployées constitue l'autre centre du dessin. Le fond de la dentelle est le »point coupé«. Un nombre de fils, correspondant à la grandeur du carré de base, a été tiré et coupé du tissu de lin dans toutes les deux directions. Le fils ainsi restés ont été enlacés par des fils à broder en forme de 8. Le dessin fut exécuté avec la technique du »punto in aria«. Les intervalles des fils doubles constituant les contours, furent remplis de points de brides. Le fonds du Musée des Arts Décoratifs comprend lui aussi de dentelles de type analogue et nous rencontrons également dans les livres de patrons, édités pour la plupart en Italie, de nombreux dessins semblables. Ceuxci sont tous datés de la fin du XVI

e et des premières années du XVII

e siècles.