Folia archeologica 1-2.
Gallus Sándor: Hozzászólás
ROSKA: TESSON PRÉHISTORIQUE, ORNÉ D'UNE FIGURE DE TAUREAU 27 cerfs de Csépa, 2 de Kopancs-Kökénydomb, 3 — de Szarvas-Szappanyos, 1 — les figurations de chèvres des environs du canal de la rivière Aranka, 5 — celles de Kopáncs-Zsoldostanya, 6 — enfin le dessin gravé, ressemblant à un bois de cerf (peut-être une branche d'arbre) sur la graine de hache en ramure de cerf de Szeghalom, 7 — expriment peut-être la même pensée,' mais ils sont plus anciens et pourtant autres que la figuration de taureau de Kisbács. Caux-là sont, jusque là des figures isolées, tandis que celle-ci fait partie d'un groupe; la tendance du dernier dessin vers le réalisme est encore plus marqué par l'ambiance (l'herbe). On a trouvé, avec le tesson en question, les objets en pierre et en terre cuite, reproduits sur figure 2, ceux aussi en propriété privée: les n o s 1—3 sont des tessons de technique plus fine, couleur de café, n° 1 est orné d'in cisions au bord et de baguettes, n° 2 de baguettes (confrontez cet ornement de baguettes avec la figuration de l'herbe sur fig. 1), n° 3 de longues baguettes cunéiformes; — les n o s 4—7 sont des ustensiles en hydroquarzite : n° 4 est un perçoir, les n o s 5—7 des grattoirs; n° 8 une pointe de flèche, éclatée d'hydroquarzite. Dans la collection de M. Endre Orosz il y a une autre pointe de flèche en obsidienne, à base concave, de la même provenance. Cette céramique nous renseigne de plus près, où nous devons chercher l'origine de notre figuration de taureau: C'est que cette céramique est le legs du peuple dit septentrional qui, vers 2000 av. J.-C., envahit la Transylvanie en des flots immenses, refoule les représentants de la culture Tripolje, apporte le point de piqûre à canelure (céramique indiquée dans la littérature allemande sous le nom de Furchenstich), l'ornement à lentille, à ciseau, à bande incisée, à baguette, à branche de sapin etc.; — c'est ce même peuple qui apporte la hache à dos droit, triangulaire et en forme d'amande, à dos arqué, perforée cylindriquement, etc. En Transylvanie tout cela n'entre plus dans la période néolithique. Nous ne pouvons pas dire avec toute sûreté que les antécédents plus éloignés de notre figuration de taureau, ou plus encore ses analogies, seraient en un rapport quelconque avec les exemples de la Hongrie et de la Transylvanie du cercle cultural néolithique. Nous trouvons des figurations de style analogue (sens mentionner les figurations d'animaux Debrecen. de l'époque aurignacienne de l'âge paléolithique supérieur) parmi les dessins sur noche de la zone arcto-baltique 8 de la Sibérie (plus jeunes que celles-ci), 6 L'objet des dessins arcto-baltiques est naturellement, an lieu du taureau, le renne. Ils ne peuvent être mis en rapport, ni avec les figurations peintes, d'animaux stylisés de la culture Tripolje, 1 0 ni avec les dessins sur roche de la Mésopotamie septentrionale. 1 1 Les figurations du vase en électron du courgan de Majkop 1 2 sont plus récentes, plus parfaites et appertiennent à un autre cercle cultural. Nous connaissons cepedant, par les différentes publications, une pièce beaucoup discutée et qui, de premier abord, peut être mise en rapport avec la figuration de taureau de Kisbács. C'est la hache en calcaire, reproduite sur fig. 3, trouvée sur la surface de la station de Cucuteni, de caractère A, dans la commune Râdâçeni du département Folticeni (Moldavie). Au bas il y a certains signes qui font penser, à première vue à de l'herbe, mais que M. O. Tafrali, ainsi que M. Morlet croient être des caractères. 1 3 M. Nestor aussi a minutieusement examiné la hache et il remarque que les contours de l'animal sont profonds, larges et gravés récemment, comportant des traces de crayon. Selon lui il n'est pas impossible que les lignes, rappelant les contours d'un animal, se soient produites par un effet extérieur (roulement, empreinte de racine), qu'on les ait ensuite gravées avec un outil tranchant et repassées avec un crayon. — De l'autre côté de la hache on voit un motif, également gratté, semblable à celui de l'anse de vase pl. LXXXVI1I. n° 4 du groupe de Vattina des vases incrustés publiés par Wosinsky, naturellement étranger au cercle cultural de Cucuteni-Erősd. Cependant, tandis que, dans le creux du contour du cervidé, on ne voit des traces de la patine ancienne qu' à la partie triangulaire de la tête, on la retrouve à plusieurs endroits du creux du motif mentionné de l'autre côté. 1 4 Il semble donc pour le moment que le dessin de Râdâçeni n'ait aucun rapport avec la figuration de taureau de Kisbács. Si, en outre, elle était authentique et si la figuration de la tête ne différait pas autant de l'habituel, elle représenterait non moins une période plus avancée, pour la simple raison que l'artiste y a dessiné k>us les deux pieds de devant. Márton de Roska