Esztergom Évlapjai 1960
Enlz Géza: Az esztergomi királyi kápolna oroszlános festménye
trent non seulement l'influence byzantine, mais évoquenl aussi, par les pierres taillées et décorées á palmettes du XI e siécle, l'orfévrerie hongroise primitive. Dans la Capella Palatina de Palerme, et dans le dőme de Monreale, le tröne royal est gardé par les lions représentés en mosa'ique dans une position indentique á celle des lions d'Esztergom. Toutes ces oeuvres d'art du XII e siécle expriment la mérne idée représentée aussi par la série de disques á Esztergom dans la capitale d'alors du pays: le lion, symbole du pouvoir souverain, appatrait de pair avec i'arbre de la vie symbolisant le Christ, au sanctuaire, partié la plus importante de la chapelle royale, oú ils entourent l'autel, c'est-á-dire le centre liturgique de 1'église. Le lion comme symbole est d'origine orientale trés ancienne et se rencontre auprés des peuples cavaliers nomades. Les lions de la chapelle d'Esztergom s'insérent donc non seulement dans l'art de l'époque, mais aussi dans l'évolution spirituelle spécifiquement hongroise et évoquent les idées de l'époque paienne. A en conclure des éléments de la teneur et de la forme de la peinture elle est probablement l'oeuvre d'un maitre indigéne. Cette hvpothése est confirmée par le fait que l'on rencontre, au cours du XIII e siécle, les lions d'Esztergom sur différentes oeuvres crées dans des domaines royaux ou dans les régions frontaliéres qui étaient sous le contröle immédiat du pouvoir central (Sárospatak, Szentgyörgyhegy, Domonkosfa, Zalaháshágy). Le lion provenant de la symbolique ancestrale du peuple hongrois possédait encore au XIII e siécle une actualité vivante, de fagon que l'initiative royale d'Esztergom éveillait immédiatement un écho dans les couches populaires qui, par le systéme féodal. ce trouvaient en contact direct avec le pouvoir central. Géza Entz 10