Leo Santifaller: Ergänzungsband 2/1. Festschrift zur Feier des 200 jährigen Bestandes des HHStA 2 Bände (1949)

IV. Quellen und Quellenkunde - 43. Benito Fuentes Isla (Madrid): Epistolario de la Emperatriz Maria Teresa de Austria en el Archivo Historico Nációnál de Madrid

730 Fuentes Isla, VII. Ce 6 7bre. .. (1759). Madame ma chere soeure et cousine, Je m’emprefse d’ecrire parce courier et lui marquer nos sentiment sur la mórt du Roy son beaufrere et en merne terns de lui faire mon compliment sur le throne d’Espagne. Vos Majestés sont sur leurs departs, Dieu veuille les venir dans leurs voyage et leurs entreprises et que ce courier soit plus heureux que les antece­dents et que le monarque d’Espagne veuille finir le sort de l’ltalie etant encore present et le bonheur de l’Europe et de nos famigles. J’attendois une autre reponse sur ma derniere lettre, celle de V. M. m’at percé le coeur et renouvellé pour toute ma vie des circonstances si affligeantes, mais je la prie d’entrer dans la situation presente et de vouloir achever une ouvrage si heureusement comencé. Nous nous pretons a tout pour etre unit plus etroitement avec vos Majestés, j’ose l’apurer qu’elle ne trouvera jamais des plus sincersni des plus tendreet nos vues comme on veut nous les attribuer ne vont nullement a des agrandifsemens ni en Italie ni en Allemagne hors la Silesie, nous ne souhaitons que de conserver ce que nous pofsedons et de procurer a nos enfants plus de tranquilité et de repos que nous enavontseut. Je sais que les anglais et peut-etre Turin pouroient nous preter des autres vues, mais V. M. ne pourra nous en soupconner apres les sacrifices que nous voulons faire pour etablir le Throne de Naples dans sa famigle, et une seconde geniture pour notre fils pour etre digne d’etre presenté a une des Infantes ces filles. Nous nous contentons merne de la moitié de Praesidij pourvu que le reste soit solidement etablit. Son ministre Tanucci at montré beaucoup d’eloignement pour toute liaison dans nos famigles si c’est sont les volontez de Vos Majestés, je n’ais rien a dire et j’embrafse ces sentimens, mais cela ne dóit empecher l’alliance sur nos interest comuns et en particulier sur la sureté de l’Italie, point tres delicat pour tout les deuxmaisons qui pourroient bien etre la dupe deceuxqui en profitront a son terns. Jene peux lui cacher que nous savonts de sciences certaine que les anglais se vantent qu’ils sont sure que jamais Vos Majestés se lieront avec nous, qu’ils en ont des afsurances positives, et sont informéz de nos projets d’une seconde geniture et alliance entre nos deux maisons, mais que Vos Majestés n’en feront rien crainte de leur deplaire, que leurs ministre merne les en avoit afsuré; eile vois par ce trait l’indiscretion et l’impertinence de ces pretendus amis, qui ne le sont qu’autant que leurs interest ou phanatisme le porté. Ma maison et moi en particulier ont efsayez des rudes epreuves, la republique d’Hollande est un exemple encore plus convain- quant et eile trouvera bien de traits pareils en Espagne de leurs fa£on d’agir et de leur justice. Je la conjure, done, pour la derniere fois d’avoir soing de cette chere Italie qui lui coute tant a quitter et de fixer son sort pour toujours et de nous erőire ces plus sincers et fidels amis qui meritent d’etre preferrée a d’autres n’ayant d’autres vues que le repos et le bien etre de nos voisins et amis comme le notre merne et n’ambitionant que d’etre lieez avec Votre Majesté d’interest comme de coeur. J’ai un autre point sur le coeur sur lequel je dois m’ex- pliquer: cés sur son auguste famigle et les interest de sa maison; je sais qu’on empoisonne tout ce que nous avonts fait depuis ces trois malheureux annez de guerre; je n’aime point a faire valoir nos actions, mais je dois a la justice cet eclaircifsement: l’année 1756 nous avonts abandonnée nos provinces et interest propre pour accourir au secours de son auguste pere, ce n’étoit pas de notre faute que cela n’at reufsit. L’année apres, par consideration sur des instances reiterez, nous avonts portée le theatre de la guerre en Silaesie, l’année 1758, nous avonts sacrifié l’entreprise de Neis qui etoit a nous et de la derniere importance pour delivrer Dresde: les cruautez de notre ennemis contre cette ville infortunéz et la famigle royal y detenus nous ont fait quitter l’entreprise pour n’augmenter leurs maux. Cette année tout nos vues seules tendent de nouveaux sur la Saxe et nous abandonons toute autre idée sur la Silesie et j’espere que le bon Dieu voudra exaucer nos voeux et nos efforts. Je ne parle point que nous avonts formée dans nos pays une nouvelle armée au Roy son pere pourvue de tout jusque au moment qu’ils se sont joints aux frangois. Une idee qui me tourmente depuis

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