Társadalomtudomány, 1930 (10. évfolyam, 1-6. szám)
1930 / 1-3. szám - Ballai Károly: A magyar gyermek. A Magyar Gyermektanulmányi Társaság kiadása, 1929, 58 l.
244 Compte rendű l'abord le point de vue rationnel ne permettant pas de saisir l'essence de la magié, pour en chercher l'explication du coté émotionnel, dans l'acte irréfléchi (extatique). Ce sont les partisans de la maniére préanimistique et de la psychologie sociale. La question de la priorité de la magié ou de la religion leur était, a priori, d'importance secondaire et fut souvent sciemment éliminée. La théorie préanimiste sur la magié a été développée pour la premiere fois, aprés John H. King injustement négligé, par Marett. De mérne que Preuss et Vierkandt, mais avec plus de systéme, Marett raméne l'origine des idées religieuses et des idées magíques qui n'en sont qu'une variété, sur le geste expressif sans finalité. Le besoin logique de la pensée, reprenant le gouvernement de l'intelligence aprés l'exécution des actes „extatiques", (sublogiques), ne pouvait leur trouver d'explication qu'en les rapportant au surnaturel, suffisamment défini par le principe du „tabu" et „mana", Pour Marett, l'acte magique devient identique á l'acte symbolique hypostasiée et par conséquent, cet acte n'est pas le produit d'un développement historique, mais le complément du „moi" qui s'exprime. Tout cela est plus clair chez Hartland qui considére l'acte religieux et l'acte magique comme les deux faces d'une mérne médaille, de sorté qu'il exclut d'emblé, toute nécessité de distinguer entre le degré d'avancement de leur évolution. Relativement au supernaturel, l'homme peut, selon le cas et selon son état d'áme, tout comme cela arrive dans ses rapports sociaux, attribuer plus d'efficacité sóit á la propitiation sóit á la contrainte. La volonté humaine se manifestant en matiére religieuse, s'exprime également en gestes (actes) coercitifs ou suppliants, selon l'occasion, comme le prouvent les données de l'éthnographie. Fondant sur ces bases, Dantei, Hauer et d'autres ont pu donner, plus tard, une si large ínterprétation de la magié qu'il ne lui restait plus qu'un but subjectif: le soulagement de l'áme de l'éxécuteur du geste magique, „Umstimmung des Zaubernden selbst". Marett et Hartland ont dépassé l'évolutionisme de Frazer; Danzel et Hauer la conception technique de la magié. D'autre part, Hubert et Mauss, — á la suite de l'initiative prudente de Lehmann et des exagérations de Durkheim, — ont avancé sous plusieurs rapports nos connaissances de ce monde du supernaturel, gráce á la psychologie sociale. Mais l'idée du mana ne se produit pas dans l'intellect individuel uniquement par le simple fait de l'existancc de la société. La suggestion en masse intensifie seulement, d'une maniére frappante, les facultés émotives génératrices de foi et d'exaltation d'énergie, accompagnant l'acte religieux, et augmente l'excitabilité propice á la „terreur magique". (D'autre part la suggestion contribue encore á la méchanisation dogmatique des produits de ces dispositions