Társadalomtudomány, 1930 (10. évfolyam, 1-6. szám)
1930 / 1-3. szám - Ballai Károly: A magyar gyermek. A Magyar Gyermektanulmányi Társaság kiadása, 1929, 58 l.
Compte rendű 243 une táche d'autant plus difficile que la magié n'est qu'un des cas particuliers, — quoique ímportant, — du phénoméne religieux, Notre étude ne comprend donc qu'une partié isolée de l'ensemble complexe des relations appartenant á la philosophie de la religion et, c'est pour cetté raison qu'elle donne moins que n'en promet son titre, tout en dépassant forcément le cadre índiqué. Elle offre moins, parce qu'elle présuppose la connaissance du phénoméne de la magié et ne laisse que soupconner la maniére d'envisager le phénoméne qu'elle exige. Elle offre plus, par contre, car elle laisse déjá entrevoir, dans le choix des éléments gardés et rejetés, les contours d'une interprétation de la religion. Le concept de ,,1'école anthropologique anglaise" issue de l'enseignement de Tylor, est le plus éloigné, — (en ordre chronologique aussi), — de la maniére de voir la magié qu'exigeraít l'esprit idéaliste de notre époque. La pseudoscience de Frazer, c'est á dire, la magié coercitive identifiée avec la fausse associatíon d'idées, ni sa ligne d'évolution: magié—religion—science, ne correspondent á la réalité. Elles ne sont confirmées ni par l'histoire ni par les lois psychologiques. Cetté théorie, construction artificielle d'une époque évolutioniste, supporte aussi peu la critique que celles qui la suivent, représentées par: Freud, Karutz et, sous plus d'un rapport, par Bertholet. Selon toutes ces théories, la magié n'est en somme qu'un systéme d'idées (d'abstractions) líé á une phase d'évolution primitive. Wundt, qui ne prend position contre Frazer qu'en tant qu'il revient sur Tylor, est sous ce rapport, logé á la mérne enseigne. Ceux mérne qui (comme P. W- Schmidt ou O. Rank) ont contesté et inverti l'ordre de la série d'évolution de Frazer, considérant la magié comme un produit de dégénérescence et luí assignant une époque ultérieure á l'origine de la religion, donc plus avancée, sont encore victimes du vice de l'évolutionisme. Aucun principe de coordination progréssive, quel qu'en sóit l'ordonnance, n'y tíent, car l'attente du magicien est toujours et partout plus ou moins mitigée de sentiment religieux. Le ,,spell" et le „prayer" peuvent se produire á le mérne heure, chez le mérne individu. Seul ceux qui ont suivi la traditíon sans contrainte organique, — pour ainsi dire sous la pression de leur époque seulement, — ont été capables de résister á la fascínation de l'esprit de Frazer et de l'ére darwinienne. Ceux-ci, (comme sourtout Preuss), ont déjá apercu, malgré les límites que leur imposait l'évolutionisme, la símultanéíté magico-religíeuse se manifestant dans les phénoménes du fétichisme et du totemisme. Preuss, par la suite, profíta aussi de ces apercus pour battre en bréche, pour sa part, la construction évolutioniste. La juste maniére de voir était toutefois plus facilement approchée par ceux qui, contrairement aux évolutionistes, ont abandonné des 16*