Társadalomtudomány, 1930 (10. évfolyam, 1-6. szám)
1930 / 1-3. szám - Ballai Károly: A magyar gyermek. A Magyar Gyermektanulmányi Társaság kiadása, 1929, 58 l.
234 Compte rendű MAGYAR KISEBBSÉG. 1929. Vitéz Nagy Iván dr.: Európa kisebbségei. Nemzetiségi statisztikai vázlat. Ez az 53 oldalra terjedő tanulmány azt a célt tűzte maga elé, hogy Európa kisebbségi néptöredékeinek statisztikai adatait összegyűjtse az. uralkodó fajra és az államok egész lakosságára vonatkozó legfontosabb adatokkal együtt. E tekintetben a statisztikai adatgyűjtés még eléggé elhanyagolt s mégis meglevő adatokat a módszerek különbözősége miatt is nehéz összehasonlítani. Nagy Iván nem igér ezekkel az adatokkal szemben tudományos kritikát, művét maga is vázlatnak mondja és csak fő vonásokban ismerteti tárgyát. A kis adatgyűjtemény szorgalmas munka eredménye és hasznos szolgálatot tesz azoknak, akik a kisebbsági kérdéssel foglalkoznak. M. M. COMPTE RENDŰ ANALITIQUE DES ARTICLES DE FOND. Harold J. Laski (Londres): L'état et le droit. I. L'état moderné, exercant la souveraineté sur une communauté íerritoriale déterminée, commande, sans arguer d'aucune compétence supérieure. La souveraineté est un dérivé historique de la Respublica Christiana du Moyen-áge, formée et développée dans l'intérét de besoins spéciaux, de la iaix et de l'unité. par consequent, l'état moderné est de nature pragmatique, tant dans sa substance que dans son essence. L'interprétation juridique de l'état résultant des méthodes de logique formelle est basée entiérment sur la compétence de forme, sans égard á la substance du droit et sans souci de la maniére dont l'état remplit son but, c'est á dire ne s'inquiétant pas si l'état pourvoit aux besoins de la communauté ou pas. D'aprés ce concept, le pouvoir légal de l'état repose, qu'il fűt moralement légitime ou non et fasse preuve de sagesse politique ou de folie sur la volonté de l'état, dérivée de l'idée de l'état: l'état-idéal. II. La jurisprudence formelle est encline á négliger le monde réel oü nous vivons. Elle perd facilement de vue les fonctions pratiques de l'état et préte volontiers une compétence formelle, participant de la majesté, aux membres du gouvernement qui ne sont pourtant que des particuliers, chargés de fonctions spéciales. Un état ainsi concu ne peut avoir aucune vertu et aucune sagesse spécifiques, il manque de droits inhérents (immanents), il est moralement neutre. Ce sont les maux accompagnant et suivant la Réformation, le besoin d'ordre et de paix, qui poussérent les citoyens á la soumission volontaire (obéissance), sans laquelle l'état souverain n'aurait pu se former. Quant aux gouvernements agissant au nom de l'état, la sanction juri-