Budapest, 1945. (1. évfolyam)
3. szám - VIGH JÓZSEF „A nagy tábor” (Könyvismertetés)
mémes puissances des ténebres qui avaient frappé si souvent cette ville royale jadis si brillante. Toutes les oeuvres d'art royales de Bude de mérne que celles des église* et des convents ont été tansportées, apres la cataslrophc de Mohács, dans la ville royale de Presbourg (Pozsony) oü, a la portée des empereurs allemands avides. elles ont peri en grandé partié dans les fonderies allemandes. Une partié du trésor de "Sotre Dame a pu éviter ce sort funeste ; seulement, revenues ä liude, ces oeuvres d'art ont été mises aux encheres par le roi et empereur Joseph IT. Deux caliccs ont échappé quand mérne a cette mesure assez cruelle, deux ouvrages passablement modestes qui ne représentent pas dignement l'orfévrerie de Bude d'un si haut niveau, mais montrent d'ime fa^on significative la production moyenne du début du XIVе et du XVIе siecles. Nons savons de certaines descriptions, de certaines listes, de certains inventaires que déja au XIIе sieclc on faisait dans les ateliers de Bude des oeuvres d'orfévrerie monumentales, des crucifix de bois recouverts d'or, des croix incrustées de pierres précieuses, des couronnes, des autels ornés d'émaux translucides et mérne, au cours du XIVе siecle, des reliquaires grandioses. Certaines oeuvres d'art en relation avec Bude deviennent les ornements des grands t.résors européens ; ainsi le trésor d'Aix la Chapelle, l'épée ä Dresdc de Frédéric le Belliqueux, le reliquaire de Sainte Dorothée ä Breslau, le calice de Mathias ä Wienerneustadt et l'on peut у joindre en partié le calvaire a Esztergom, de mérne l'autel de la reine Elisabeth dans la collection Rotschild ä Paris. Tontes ces oeuvres d'art démontrent le haut niveau de l'orfévrerie bongroise et surtout de celle de Bude et confirment les descriptions faites ä l'époque de leur création. Les corporations des orfevres de Bude sont déja trés réputées sous le roi Louis le Grand, si bien que certains centres artistiques du pays (Zagrab, Győr, Esztergom, Komárom) reqoivent leurs reglements des corporations de Pest et de Bude. Selon le témoignage des monuments aussi bien que des inventaires, c'est ä Bude que se forme la technique spéciale de l'orfévrerie hongroise du moyen äge, l'émail cloisonné (l'Evangéliaire de Nyitra et l'épée de Dresde). L'orfévrerie de Bude donne des directions et forme un style spécial au moyen äge. Des maitres viennent de la province pour apprendre le métier ä Bude et les maitres de Bude vent en province pour у enseigner leur art. De mérne les produits d'orfévrerie viennent en foule ä Bude et vont de lä dans les villes de province et c'est ainsi que se formera un style hongrois unique dans l'orfévrerie. Ce sont les deux derniers souvenirs de cette inagnifique floraison qui ont disparu pendant le siége de Bude du trésor de l'Eglise de Notre Dame. László Gerevich LE DANUBE ET SES QUAIS De bien des points de vue, Budapest doit son développement et sa grandeur au Danube. C'est le Danube qui prescrit ä la ville la direction nord-sud de son évolution naturelle. De plus, lee rapports des grandes lignes de communication avec les passages et les ponts du Danube définissent d'avance tout le réseau de circulation de la ville. L'urbanisme fondé sur des principes raisonnables doit toujour* mettre en relief l'architecture des quais du Danube. Cette architecture, du cóté de Bude, est définie par le Mont Gellért, la colline du Chateau et celle des Roses dont la ligne, ensemble avec les monts plus éloignés, offre uu spectacle naturel aux rythmes merveilleusement variés. II appartient ä J'esthétique spéciale de l'urbanisme de conserver cet aspect séduisant de notre ville afin que l'océan des maisons qui couvre les pentes des oollines n'engloutisse pas les surfaces de verdure, mais que leurs justes proportions assurent l'harmonie de l'ensemble. L'aspect de Pest est tout différent la ou le mouvement fiévreux de la »city« arrive jusqu' ä la ligne du Danube. Les exigences de l'urbanisme у sont également différentes : il s'agit de limiter du cóté du Danube la »city«, mais aussi de l'ouvrir ä l'air frais de Danube et des monts de Bude pour apporter le plus de force et de lumiere possible aux quartiers intérieurs surpeuplés. Enfin,tous les édifices devront étre construits verticalement et horizontalement de fa^on qu'introduits dans l'ensemble des ponts et des monts d'en face, ils composent une vue homogene et harmonieuse de Budapest. Károly Szimélv UN PEINTRE DE.PEST DANS LA COMMUNE DE PARIS A la Commune de Paris, en 1871, deux cit.oyens hongrois jouerent un róle prépondérant. L'un d'eux fut Léon Frankel, commis d'un orfevre ä Óbuda et devenu ministre des travaux publics sous la Commune ; 1'autre, Léon Győrök, officier de marine de sa profession et artiste peintre dans ses loisirs qui, de simple officier d'artillerie pendant le siege de Paris, fut promu commandant ä Montmartre. C'est la vie romanesque de ce peintre et soldat que fait connaitre l'auteur de cet article. Gyula Szentiványi BUDAPEST A L'ÉPOQUE DES DILIGENCES Le siege de Budapest a rejeté en arriere au moins pour un siecle ou presque l'évolution de la capitale. Cela est sensible tout particulierement dans les relations entre les deux villes-soeurs et dans les communications en général. La destruction des ponts du Danube a eréé un état des choses qui rappelle la vie de Pest-Buda au début du XIXе siecle, avant la construction encore du premier pont permanent. Du point de vue des communications aussi, Budapest est passablement retombé en arriere. Apres le siege, pendant de longs mois et faute de tramways et d'autobus, on allait partout ä pied, puis dans ces vieux fiacres qui évoquaient l'atmosphere et le charme vieillot du siecle passé. L'auteur de l'article parle ä ce propos de l'époque des fiacres et des omnibus. Au début du XIXе siecle, il у avait exaetement 234 fiacres á Pest-Buda et, au milieu du siécle, on voit paraitre dans les rues un nouveau véhicule, l'omnibus, cette lourde et pesante diligence qui parcourt á cette époque toutes les grand'routes de l'Europe. Jusqu'en 1866, jusqu'au premier tramway ä cheval, il у a sept lignes d'omnibue a Budapest. Quant ä la population de la capitale, eile fut aussi peu contente de l'omnihus et du tram ä cheval qu'elle ne l'est aujourd'hui des trams modernes. On attendait constamment le moyen de locomotion parfait et on eut la joire de le possédei enfin dans le chemin de fer métropoUtain... Gyula Antalffy LE ROLE DE LISPE DANS L'APPROVISIONNEMENT EN GAZ DE BUDAPEST A propos de l'huile de Lispe, on a constaté depuis longtemps qu'une grandé quantité de gaz souterrain surgissait des puits de pétrole, quantité qu'on n'a pu évaluer exaetement que depuis la fin de la guerre. Auparavant, pendant la guerre, lors de l'exploration du pétrole, on avait refoulé dans les puits la plus grandé partie de ces gaz afin de tenir le champ sous une pression constante. Aujourd'hui ce n'est plus possible ä cause des détériorations des compresseurs de sorte que la plus grandé partie des gaz se dissipe dans l'air sans emploi aucun. II у a ainsi sur les champs de Lispe 700,000 m2 de gaz souterrain par jour qui se perd, inutilisé, dans l'air. La composition de ce gaz n'est pas encore suffisamment connue, mais son élément le plus important est probablement le méthane. Une telle quantité pourrait assurer trois fois ou ä peu pres les besoins de Budapest, en ce qui concerne la consommation en gaz et en électricité. L'idée est done venue tout naturellement aux autorités compétentes de capter et d'amener ä Budapest une partie du gaz superflu qui se perd d'ailleurs sur place. József Kővágó LE CENTENAIRE DU »NOTAIRE DU VILLAGE« Le »Notaire du Village«, oeuvre du baron Joseph Eötvös, est l'un des romens les plus remarquables de la littérature hongroise du siecle passé. II a paru il у a cent ans, en 1845, ä l'époque ou la révolution de 48 commengait déja ä mürir dans l'élite intellectuelle hongroise. Cependant l'auteur de ce román n'est pas d'un tempérament révolutionnaire : il a foi dans la justice, dans les réformes pacifiques et dans la guérison de la société par la révélation des maux sociaux. II dévoile les abus de la vie politique départementale, peint avec des conleurs vigoureuses les cruautés des préfets et des sous-préfets et réserve toute sa tendresse aux pauvres paysans inaltraités par leurs maitres. Ce román eut un succes prodigieux, non seulement pour son contenu politique, mais aussi pour ses qualités littéraires. II fut traduit en plusieurs langues étrangéres, en anglais, en allemand, en roumain et en italien. Gábor Tolnai LA FÉTE DU CONSEIL DES TRAVAUX PUBLICS Ce fut sur le modele de Londres — sur celui du Metropolitan Bord of Works — qu'on établit chez nous, il у a juste soixantequinze ans, le projet de loi concernant la fondation du Conseil des Travaux Publics (Loi X de 1870). Au Parlement, ce fut Paul Térey qui en fit connaitre le texte en ajoutant que la Ville de Pest l'approuvait et у adhérait avec reconnaissance. Par contre, au nom de l'opposition. Dániel Irányi se prononQa résolument contre ce projet. TI rappela 141