Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 7. (Budapest, 1982)

VADÁSZI, Erzsébet: Meubles datés

anciennes d'usage ecclésiastique, et des chaises du XIX e siècle qui montrent déjà l'influence des meubles paysans. En étudiant les meubles datés, la question se pose involontairement de savoir si le maître accorde ou non de l'attention à la place de la date, s'il la destine à une place mise en relief ou s'il la cache plutôt, s'il la fait avec le meuble, ou indépendam­ment, s'il se sert de modèle? La date peut être marquée de diffé­rentes manières. En général, on peut dire qu'elle fait partie organique de la décora­tion et souvent elle est exécutée avec la même technique que le décor du meuble. Souvent elle est gravée, burinée, grat­tée sur la surface, par exemple sur le re­bord de notre table à casier en gothique tardif, sur la face du coffre du corps de métier de Nagyszeben, sur le côté intérieur du tiroir médian du scriban de Pallavicini (date cachée), sur la serrure de l'armoire de Biendriehm, ou sur le clocher incrusté de scriban Bauernfeind de Nagyszeben. La date est pyrogravée sur l'entable­ment de l'armoire à deux battants de 1794, et apposée à côté des initiales sur les pans du lit de 1852. On voit souvent des dates taillées, col­lées, comme des reliefs, par exemple au-dessus des panneaux en T de l'armoire munie des initiales du Christ et de la Vierge, sur les pilastres du coffre de Ha­nusfalva, sur l'architrave de l'armoire à un vantail de 1693, ou, au contraire, sur la base de l'armoire à deux vantaux, aux initiales M C, et sur le couvercle du coffre de voyage de Kolozsvár. Il y a une date incrustée sur la stalle de Körmöcbánya, sur l'armoire Rosos de Szentkirályszabadja, sur ou sous l'entable­ment de l'armoire rococo aux rubans in­crustés, de la penderie de 1787 aux initiales T V et de celle de 1807, sur plusieurs cof­fres de corps de métier, sur le côté face du coffre de la Haute Hongrie muni des initiales E W, sur le couvercle du coffre de corps de métier à feutre, sur le plateau de la table munie des initiales du Christ. La date incrustée peut être du même bois que celui du revêtement ou différent de celui-ci, parfois de bois coloré ou d'étain. La date est peinte sur le côté face de trois coffres de corps de métier, la date de la rénovation sur le côté derrière également d'un coffre de corps de métier, sur l'inté­rieur du couvercle du coffre de Kata Beth­len, sur le cartouche du coffre à incrusta­tions d'étain, sur dormant central de l'ar­moire à deux vantaux aux initiales M K. Sur le dos de l'armoire à deux vantaux de Gábor Diószegi et sur le double cadre de tableau, la date est peinte à l'encre de Chine. La date de l'exécution, écrite au crayon, est cachée à côté du nom du maître sur le secrétaire de János Just de Késmárk, sur la table empire de Sándor Paksi de Kolozsvár et sur la table de toilette, sous le miroir, de Károly Török de Veszprém. La date est écrite, presque sans excep­tion, en chiffres arabes, les chiffres romains ne se trouvent guère sur les meubles hon­grois, l'année, parfois le mois et le jour sont parfois écrits en toutes lettres, le chiffre romain ne figure même pas pour indiquer le mois, on écrit mars, julli, febr. (secrétaire de Just, table de Károly Török, armoire de Biendriehm). Dans la plupart des cas la date est placée au point le plus marquant: au milieu de la face du coffre, ou au-dessus des pan­neaux mis en relief, ou sur le couvercle, sur l'entablement ou la base de l'armoire, parfois sur le dormant central, sur le re­bord ou le plateau de la table, sur la mou­lure de la stalle. Le côté du meuble n'est presque jamais marqué, mais le dos ou le côté intérieur le sont souvent.

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