Századok – 1955

Krónika - A történészfront hírei - 530

résumé 549 ment l'histoire du mouvement décabriste. Louis Kossuth, chef de la révolution et de la guerre de l'indépendance de 1848 —49, rendait également hommage à l'avant-garde des combattants du progrès d'Europe orientale. Après Széchenyi et Pulszky, ce fut Kossuth qui voyait clairement qu'il y avait deux Russies : une Russie réactionnaire et officielle du tsarisme et l'autre, la vraie, la révolutionnaire, — la Russie du peuple. Kossuth savait pertinemment que les décabristes étaient les dirigeants éminents de «l'autre» Russie. Pendant son exil lui aussi écrit un livre sur l'histoire des décabristes. Dans cet ouvrage il prédit la chute du tsarisme et apprécie hautement les qualités révolution­naires du peuple russe. En parlant de l'héroïsme des décabristes, il constate : «Ce n'est pas nouveau chez les Russes. Là, les femmes comme les hommes, les jeunes comme les vieux, savent regarder en face la mort, sans s'ébranler ; ils savent mourir pour leurs idées et si le fil de la conspiration tombe des mains des pendus, il ne reste pas par terre, sans maître : il y a sura tout de suite quelqu'un qui le ramassera. Qui saurait dire quel est l'avenir qu'un tel caractère porte en son sein?» Nous ne saurions lire ces paroles sans émotion. Kossuth, comme tant de fois, devine ici génialement la tournure que prendra l'histoire, la mission historique que le peuple russe aura accomplie. Une autre grande figure et participant des temps héroïques de 1848, le célèbre écrivain, Mór Jókai décrit avec une grande force artistique les héros du mouvement décabriste, dans ses romans célèbres : »La Liberté sous la neige« et le »Livre vert«. Même sur l'échelle mondiale, son oeuvre peut être considéré, comme une des représen­tations littéraires éminentes et progressistes du mouvement décabriste. La répercussion du soulèvement décabriste fut un des liens qui avait approché les générations postérieures hongroises de l'autre Russie, de la Russie progressiste, deve­nue entretemps une puissance mondiale. L'effet de ce soulèvement pâlit auprès des répercussions produites en Hong­rie par les tournants postérieurs du mouvement révolutionnaire russe, car le soulè­vement décabriste ne fut pas une révolution populaire, les membres du mouvement étaient loin du peuple. Les forces du progrès en Hongrie n'étant pas mûres non plus, la base sociale de l'effet fut donc faible. Néanmoins, les répercussions produites en Hongrie par le soulèvement, représentent un événement important de l'histoire du pays. C'est le début des rapports entre la Russie révolutionnaire et la Hongrie prog­ressiste. Et voici la deuxième période des rapports russo-hongrois progressistes qui a commencé.

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