PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 114 ­transformée de si bonne heure sous linflu­ence baroque. Ce n'est que par sa composi­tion qu elle rappelle encore l'ornementation de broderie imitant le panache turc, mais son dessin de grandé envergure, pleind'élan, agité ä la maniére occidentale, les lignes sinueuses, les pois, les enjolivures el les cour­bes des ornements sont déjá hongrois. 26 6 Les motifs 85 et 86 sont nés d'une con­ception absolument différente, bien qu il soit sür que c'est encore un motif turc pen­ché d'un cőté, et orné d'une grandé fleur sortant de la souche qui leur ait servi de modele. L'aspiration a un équilibre plus harmonieux; le placement plus légér, plus mouvementé et plus vif des fleurs et des feu­illes plus petites sont évidenls. Les formes espacées et dégénérées de la fig. 85, bro­derie du couvent de Csiksomlyó perdue ä présent et que nous publions d'apres l'es­quisse de Huszka, ainsi que le motif de Szászzsombor (fig. 86) publié d'apres le lavis de Debreczeni et qui présente les mémes symptőmes de dégénérescence, mon­trent nettement la longue vie et le lent dé­périssement de cet ornement en Hongrie. L'ornementation de la fig. 90 est plus pro­che de l'original lure bien quid encore nous puissions observer des détails assez mal dessinés. (Nous publions également cette ornementation d'aprés le lavis de Debre­czeni.) L' articulation de la grandé feuille du milieu est encore tout ä fait turque, par conlre, aux autres feuilles dentelées, des changements incompréhensibles et immoli­vés ont été opérés par le brodeur. La fig. 89 en présente une Variante un peu gros­siére. alourdie, l'élan et l'élégance si fré­quents chez nous y font défaut. La grandé feuille du milieu est remplacée par deux petites, et cela, d'une maniére assez peu ar­tistique, dans la mérne grandeur que les fleurs de dimension identique placées sur la tige. — Comparé á cet ornement, le motif de l'intérieur de la fig. 1 de mérne que celui de la fig. 8 accusent beaucoup plus de ca­ractéres turcs. 11 est trés instructif de suivre le proces­sus de popularisation de cette ornementa­tion — si divers selon les régions. L'orne­mentation saxonne de Kerlés (comitat de Szolnok-Doboka, fig. 158)agardé, dans les détails, les caractéres turcs du modele (turcou seigneurial hongrois?), cependant, le piace­ment des feuilles et des fleurs présente une cerlaine altéralion el une tendance au rem­26 6 En partié, oelle ornementation nous rappelle une broderie du temple calviniste de Szilágynagy­i'alu íigurant également dans l'album de L. Debreczeni. 26? Voir: Notre article inlilulé «Török hagyaték a kalotaszegi hímzésben» (Legs turc dans la bro­derie du Kalotaszeg). Értesítő,' 1937. p. 106. et seq. 26 8 Ibidem. Selon la note d'inventaire du Musée Ethnographique de Budapest cette piéce, de mérne que les broderies des fig. 161 et 170 proviennent du plissage uniforme de Tespace caractéristique des broderies populaires. C'est ce qui est indiqué aussi par Tallongement de la grande fleur du milieu, servant ä ce qu'elle se ter­mine sur la mérne ligne que le bord de la fleur supérieure, et par le placement des deux fleurs inférieures poussant symétri­quemenl de la lige. La fig. 171 porle les marques caractéristiques des broderies failes d'aprés tracé du Kalotaszeg bien que l'or­nementation et le dessin ne s'éloignent guére des broderies seigneuriales. Les dé­tails se perdent el les lignes épaisses et nettement tracées des contours ne fa­vorisent pas une exécution minulieuse. 267 L'ornementation de la fig. 182 est d'un caractére complélement différent. (Cette broderie de la collection Wolfner est proba­blement un ouvrage allemand provenant dtt Börzsöny.) Cet ouvrage n'est pas moins en­combré. mais les divers détails soigneuse­ment exéculés décomposent les formes de la surface qui est remplie d'une fagon uni­forme. Les deux fleurs sortanl de la tulipe supérieure constituent un apport populaire na'if et charmant. La fig. 181 provient de Transylvanie et son intérét consiste moins dans ía modification opérée par l'ornement que dans la disposition dans l'espaee. 268 C'est caractéristique du projet populaire de faire entrer le motif réceinmenl adopté dans la composition habituelle, saus se soucier del'effel anorganique produit parl'ensemble. La fig. 183 montre cette ornementation sur une taie d'oreiller, dans une forme plu­lőt déchiquetée el altérée. Les fleurs du mi­lieu, remplissant la surface, se sont déjá détachées de la tige et quelques feuilles flollent également dans l'espaee sans aucune cohérence. II est bizarre, que la lige surgis­sant de derriére les fleurs dessinées de face, d'un style essentiellement lure, soit conser­vée. La branche en spirálé — terminée par une grande fleur unique, remplissant l'in­térieur du cercle — est le motif turc qui a exercé la plus grande influence sur nos broderies hongroises anciennes (en partant de celles connues jusqu ici), soit en considé­rant le grand nombre et la richesse des variantes de ces motifs, soit leur diffusion par tout le pays et leur grande populariié. 268 8 II est singulier que sur les broderies tur­ques anciennes conservées chez nous, on ne rencontre pas une seule fois ce motif, mais le fait que, dans le temps, il avait été connu Kalotaszeg, dependant, nous ne le oonsidérons pas comme probable, car on n'a jamais trouvé des tra­vaux pareils sur ce territoire bien éLudié. Étant donné que ces pieces ont passé au Musée Ethnogra­pbique d'une collection privée de Transylvanie, leur origine transylvaine seule parail assurée. 26 8/a C'est sur la nappe du temple calv. d'Aszaló (Cjom. de Somogy) que nous le trouvons avec la dale la plus reculée de 1689.

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