dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)

79. Gynla Benczúr (1844-1920): Mathias le victorieux. 1919. Benczúr Gyula (1844 -1920): A diadalmas Mátyás. 1919. Actuellement, la Galerie Nationale Hongroi.se ne possède que trois de ces esquisses : Mathias entouré de ses savants 5 ; Mathias et Holubar 8 ; et Mathias recevant les légats du pape 7 . Notons que déjà en 1944 on n'en voyait que quatre à l'exposition commemorative organisée par Dénes Csánky, au Musée des Beaux-Arts 8 . Ces esquisses ont de la valeur non seulement parce qu'elles montrent la vi­gueur intacte dans la composition de l'artiste vieillis­sant, mais aussi parce que par leur fraîcheur et leur simplicité elles trahissent une nouvelle note se fai­sant jour dans l'art de Benczúr. Le maître touchait déjà la soixantaine quand il commença cette oeuvre, et c'est en 1919, un an avant sa mort qu'il acheva la deuxième grande composition de cette série. A cette époque, le grand peintre avait déjà derrière 1 lui un passé chargé d'honneurs et de distinctions. Il avait déjà peint ses toiles historiques et sa longue série de beaux portraits. Il avait derrière lui ses grands succès, et son prestige d'artiste n'a nullement souffert des attaques à boulets rouges de Hock. Quoi que les succès remportés par lui dans l'année du millénaire hongrois lui aient valu de violentes attaques dirigées contre son art qualifié d'académique 9 , même les ultras des tendances nouvelles étaient contraints de reconnaître ses connaissances techniques supérieures se manifestant dans le dessin impeccable, dans son coloris pro­fond et éclatant et dans la maîtrise de sa compo­sition. Les deux grandes compositions sur le roi Mathia, comptent parmi les pièces maîtresses de notre pein­ture historique. Benczúr n'avait pas oublié les enseignements de son maître Piloty, bien qu'il fûts par sa nature même, très éloigné de la conception froide et en même temps théâtrale de la peinture historique de ce dernier. Chacun de ses tableaux historiques traite un événement marquant de l'his­toire hongroise qui touche profondément la personne qui les regarde : les adieux de László Hunyadi et l'arrestation de Rákóczi nous serrent le coeur, alors que la vue des esquisses évoquant les temps glorieux du grand roi Mathias nous remplit de fierté. On peut dire que la joie de vivre du Maître se mêle, dans ces tableaux, à sa fierté patriotique. Son art qui provoque en nous l'admiration par la virtuosité de ses moyens, nous remplit en même temps de sentiments élevés. Sa conception et ses goûts artistiques montrent une affinité sensible avec; le style baroque. La connaissance supérieure du métier le prédestinait à comprendre l'art des grands maîtres de l'époque baroque. La valeur de ses tab­leaux historiques réside dans la splendeur de ses toiles, dans l'élan de sa composition et dans la par­faite imitation de la matière. Nous retrouvons toutes ces qualités dans les deux tableaux représentant le roi Mathias. La toile « Mathias reçoit les légats du pape » exécutée la première, porte la date de 1915. La composition et l'exécution de cette scène rappellent

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