Sáfrán, Györgyi: Lettres de Romain Rolland a Marianne Czeke dans la Bibliotheque de l'Académie des Sciences de Hongrie (A MTAK kiadványai 48. Budapest, 1966)

71 Que signifie, dans les pages á ou sur Migazzi, la phrase: „E in e J ü ­din will ich werden . . ."? Les esquisses de poésies ou de plans d'ouvrages ne m'ont pas moins frappé. 1. Que penser de la note en marge: „Der schöne s chl ank e Gliederbau . . . . etc. u. e in e Ripp e b r a ch . . ." L'infirmité de Thérése serait donc la suited'un accident d'enfance? A-t-on des données précises lá-dessus? Voici le premier texte exact que je lis sur ce sujet. 2. Dans le poéme sur Nemesis, que penser des phrases: „D u w ir s t die zar t e Schwester etc. d en Brúder im kar g en L eb en ver schmachten s eh en ? Vous m'avez écrit, une fois, que la famille n'était nullement génée, — á part Joséphine, aprés le procés de 1812. Mais ici, Thérése dit bien que son frére aussi était atteint par ces révers de fortune; et l'on a l'impression d'une maison tout entiére qui tömbe, qui déchoit. En tout cas, Thérése le sent ainsi. 3. Elle fait allusion á une suite de morts, et termine par cette phrase saisissante: „E in e m Schlachtg.emetzl gl eicht D e in g an z e s L e b en" . . . Ces f ragments sont-ils postérieurs á la mort de Joséphine? Et quand sont morts les enfants de Joséphine? Quand s'est prodúit le ter­rible événement de la mort de Victoire, enterrée vivante? II semble que le poéme de Thérése sóit écrit sous l'ébranlement de pareilles commotions C'est désolant que le livre de La Mara sóit introuvable. Elle aurait bien dü reproduire, au moins, dans le second livre: Beethoven und die Brunsvik s ce qui méritait d'étre conservé du premier. A défaut du livre, pourriez-vous me confier, quelques jours, la copie des M é m o ir e s de Thérése? Ou est l' originál? Ce que vous me dites du portrait des deux soeurs Brunsvik, qui est á Pálfalva, a commencé par me stupéfier, — et puis, m'a été ensuite une lumiére. Quoi! la jeune femme au voile serait Joséphine, et non Thérése! (Entre parenthéses, combién les 3 portraits connus de Joséphine différent entre eux!) Ce n'est pas seulement Hevesy, c'est La Mara qui s'y est trom­pée. (p. 56 de Beeth. und die Brunsviks) Et le seul portrait connu, authentique, de Thérése, serait celui de Korompa, dont Beethoven regut copie, de la main de Thérése? — Mais alors, tout s' é cl a ir e, psychologiquement. J'étais. géné par l' image de la soi-disant Thérése, dans la miniatűré des deux soeurs; elle manquait tota­lement d'é n e r g i e et de concentration. Or celles-ci (sans lesquelles la personnalité de Thérése ne peut plus se concevoir, aprés lec­ture du Journal), on les devine, on les voit dans le portrait de Korompa. Et ce qui me frappe, c'est combién le type de Thérése est différent, de nature, de celui des deux soeurs, de ces figures rondes, aimables et mon­daines. — Evidemment, le portrait de Korompa est une idéalisation! — Mais cette idéalisation est bien dans le sens du vrai caractére de Thérése; et c'est ce que je ne soupgonnais pas, avant d'avoir lu le Jo u r n al.

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