Arrabona - Múzeumi közlemények 9. (Győr, 1967)

Környei A.: László Bors

d'avant-garde les plus importantes de la littérature hongroise moderne, dans „A Hét" rédigée par József Kiss. Les liens de l'amitié qui l'attachèrent aux meilleurs précur­seurs littéraires et artistiuqes de l'époque (Frigyes Karinthy, Zoltán Somlyó, Lajos Kassák, Lajos Nagy, Béla Zsolt le débutant, László Moholy Nagy, István Szigethy, Iván Hevessy et surtout Ernő Szép), ainsi que le contanct gardé avec les derniers événements et tendances de la vie littéraire métropolitaine ont, dès le début, déter­miné le chemin qu'il allait parcourir dans la littérature bourgeoise démocratique progressive. De janvier jusqu'en mai 1916 il fut rédacteur du journal „Szeged és Vidéke", dont Gyula Juhász fut aussi le collaborateur. Sa conduite de journaliste fut influencée par les égarements nationalistes du journalisme belliciste dont la démagogie se déclare surtout dans quelques articles sur l'attitude de la Roumanie. Atteignant son premier épanouissement à Szeged, sa récolte lyrique le protège par sa position de départ hu­maniste et décadente de porter la parole de la poésie nationaliste et belliciste. De mai 1916 jusqu'en septembre 1917 il vit à Kolozsvár et joue un rôle important dans la création de la littérature hongroise moderne de la Transylvanie. Cette année représente la période la phr-; féconde et la plus significative de sa carrière. De concert avec la dernière génération des juenes écrivains transylvains (László Sütő Nagy, Árpád Paál, Károly Nóti, Sándor Reménvik, Béla Joel, (Mózes Kahána), Lajos Ápri'lv (Jékely). etc.) il transforma la revue théâtrale „Kolozsvári Szemle" en hebdomadaire littéraire, puis en journal indépendant de littérature et de politique sociale sous le titre de „Er­délyi Szemle". Quoique d'une importance littéraire plutôt modeste, ce journal jeta les fondements de, la vie littéraire moderne et indépendante de la Transylvanie et ajouta un organe nouveau à la lutte menée contre la guerre par le mouvement littéraire de la bourgeoisie démocratique progressiste. Les articles et poèmes de László Bors parus à Kolozsvár appartiennent déjà à cette littérature progressiste et pacifiste. Bien sûr, il fut un poète décadent, mais la décadence littéraire fut en Hongrie l'une des formes de la lutte menée par la bourgeoisie démocratique pour la liberté individuelle, et dans les années de la guerre, lorsque la lutte pour le progrès social ise transmit dans le domaine de la lutte contre la guerre, la poésie lyrique décadente et humaniste de la Hongrie a gagné beaucoup en poids. En reconnaissant cet état de choses, László Bors a souligné la compétence sociale de la poésie lyrique décadente et humaniste dans ses écrits théoriques (P. ex. la pourriture comme motif principal. Erdélyi Szemle. 1917. 14 février, pp. 47—46). Notre poète s'associa au mouvement (dans Kolozsvári Szemle) d'une manière active dans l'année critique de la tendence littéraire individualiste, en 1916, lorsque le front littéraire s'est formé contre la guerre; comme toute la tendance, sa poésie lyrique a également passé par l'évolution qui, à la fin de la guerre, dans la période de l'essor révolutionnaire, amena la radicalisation complète de la littérature décadente et son développement en une tendance agitative et progressive. Ce développement se fait bien observer dans ses écrits de Kolozsvár et dans son recueil de poésies, publié en 1918 à Újvidék (Szív és száj). Vu objectivement, sa note fondamentale, se fasiant entendre du ton le plus poli de la poésie lyrique d'avant-iguerre, a renforcé le choeur littéraire progressiste nostile à la guerre. Sous l'influence des contradictions sociales envenimées au cours de la guerre, il abandonne la négation générale et romantique de la décadence et crée des poésies qui posent cansciemment des questions sociales concrètes (Falusi magyar ima —• Prière champêtre en Hongrie). Toutefois, ce développement politique et esthétique ne prend une forme littérai­rement mûrie que dans l'anne des révolutions, à Sopron. Malgré leurs bonnes qualités, ses poèmes recueillins n'indiquent que les valeurs d'un poète individualiste débutant. La publication de ce volume est, d'ailleurs, le principal événement littéraire de son séjour à Űjvidék (sept. 1917—mars. 1918), son activité se réduit aux articles anonymes du journalisme se raniment dans l'année de la démoralisation de guerre. (Újvidéki Hírlap.) Le 17 septembre 1917 il fait paraître un hebdomadaire littéraire et théâtral sous le titre „Tjjvidéki Színház", mais son entreprise reste sans importance et se voit liquidée bientôt. À partior de mars 1918, László Bors vit à Sopron jusqu'à sa mort (22 août 1919). Il y prend une part active aux préparatifs des révolutions comme l'organisateur du Parti Communiste; remplissant les fonctions de l'accusateur public et du commissaire de la presse, il fut l'un des fonctionnaires les plus éminents de la République des Conseils à Sopron. Son activité se compose pour la plupart de l'agitation politique, comme le démontre la vaste envergure de son travail de jour­naliste, achevé entre autres dans son propre journal communiste „Soproni Tükör" (16 février — 23 mars 1919). 322

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