Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

y trouvera, leur permet de tenír des foires libres et de bátír des cháteaux de pierre et des villes. II les exempte aussi bien du payement des impőts royaux et voívodaux que de la juri­díction des autorítés extérieures. Seul le roi aura le pouvoir de les juger, et leurs gens ressortiront á la jurídiction du juge qu'ils leur donneront. Ensuite le roi détermine les limites du Barcaság, leur accorde le cháteau de Cruceburg qu'ils viennent de construíre, et a fine térre Cruceburg terram que vádit usque ad terminos Prodnicorum. 4 Sur l'Olt et la Maros ils auront le droit Cf. E. Kniezsa, Magyarország népei a XI. században (Les éléments ethniques de la population de la Hongrie au XI e s,) Budapest, 1938. p. 421—2. Les savants roumains sont d'avis qu'au début du XIII e siécle le Barcaság était habité par une population slavo-roumaine dont les traces se retrouvent aussi dans la toponymie (A. D. Xenopol, Une énigme historique. Les Roumains au moyen-áge. Paris, 1885, p, 95; D, Oncíul, Románii §i Ungurii in trecut. Bucu­re?ti, 1928, p, 50—1). A l'encontre de ces affirmations non-fondées, c'est un fait que parmi les noms géographiques de cette région on ne trouve, au XIII e siécle, aucun qui sóit d'origine roumaine. Tous les noms sont dérivés d'éléments slaves, hongrois et allemands (Kniezsa, o, c. p, 449). Selon M. Jean Lupa? (La Transylvanie, Bucarest, 1938, p. 207—9), la présence des Roumains dans le Barcaság serait prouvée par le fait qu'en 1213 Guillaume, évéque de Transylvanie, se réserva la dime des Hongrois et des Sicules de cette région. L'historien roumain s'évertue á en tirer la conclusion qu'outre les Hongrois et les Sicules, il y avait lá aussi un troisiéme élément ethnique, les Roumains, dont la dime aurait été réservée aux Chevaliers Teutoniques. L'argumentation est inventée de toutes piéces, puisque les Roumains, n'étant pas catholiques, ne payaient guére de dime. Celle qu'on réservaít aux Che­valiers, ne pouvait étre versée que par les colons allemands. Prés du Barca­ság — non dans la plaine, mais dans les montagnes voisines — les Rou­mains n'apparaitront qu'entre 1272 et 1290. Nous aurons encore l'occasion d'y revenir. Au Sud et á l'Est, c'est-á-dire au-delá des montagnes, sur le territoire de l'ancienne Roumanie, il y avait des Coumans contre qui la fron­tiére aurait dü étre défendue précisément par l'Ordre Teutonique. 4 Le peuple des Brodniks habitait, selon les sources médiévales, dans le voisinage des Coumans. Notre charte les place vis-á-vis du Barcaság, c'est-á-dire dans la région oü la Valachie et la Moldavie se touchent. En 1254 Béla IV, roi de Hongrie, parle d'eux comme des voísins de l'Est de son pays, et les situe entre les Coumans et les Bulgares (Hurmuzaki—Den­susianu 1/1, p. 266). Dans l'historíographie roumaine de mérne que dans celle des Hongrois et des Russes, l'appartenance ethnique des Brodniks est un probléme trés discuté. Les hístoriens roumains y voient un peuple slavo­roumain établi aux gués de Bessarabie du Bas-Danube [brod signifiant „gué" dans les langues slaves, cf. R. Rosetti, Brodnicii, Revista Nouá III—1890, p. 55, D. Onciul, Originile principatelor románé, Bucure?ti, 1899, p. 89—91 et N. Iorga, Brodnicii Románii. Memoriile Academiei Románé. Secfia Istoricá, Ser. III, t. VIII. 1927—8, p. 147—74). Les chercheurs hongrois les considérent comme des Slaves (cf. J, Karácsonyi, Borodnokország, Századok, 1908, p. 609),

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