Folia archeologica 9.

L. Kovrig Ilona: Kora-avarkori sírok Törökbálintról

132 I. Kovrig les morts dans une position assise se retrouve, bien que rarement, dans les cimetières de l'époque avare, comme souvenir d'une ancienne coutume d'in­humation, revenant par ci par là, coutume qui dénote la couche d'une popu­lation antérieure vivant parmi le peuple de cavaliers de l'époque avare. Nous pensons en premier lieu aux descendants de la population sarmate ou éventu­ellement aux Alains. Le fait que les morts enterrés assis des cimetières avars ne reçurent en général pas de mobilier funéraire, plaide pour le fait que nous sommes en présence des descendants d'une population com plètement appauv­rie, vivant dans la servitude et conservant les rites funéraires de la population antérieure. Les trouvailles des deux tombes se complètent dans une certaine mesure, c'est à dire qu'elles nous donnent une idée des objets que les tombes avaient dus renfermer et qui ne sont pas parvenus au Musée. La tombe n° 2, moins défectueuse, démontre elle aussi que les boucles d'oreilles étaient les accessoirs constants des costumes d'hommes plus riches, aussi bien que ceux des costu­mes de femmes. La présence d'une ou de deux perles, trouvées près des ver­tèbres cervicales des squelettes d'hommes, peut être observée dans des tombes de plus en plus nombreuses. Il se peut que ces perles servaient de boutons, mais on peut aussi supposer qu'elles eurent une signification apotropaïque. Les plaques trouvées dans la tombe n° 2 nous présentent le ceinturon à nombreuses courroies accessoires. Le fragment du grand passe-courroie porte un décor que nous retrouvons sur les passes-courroie de la trouvaille de Marti­novka également. L'épée de la tombe n° 1 appartient au groupe d'épées droites à double tranchant, dépourvue de garde, elle présente cependant une variante de ce groupe, peu fréquente à l'époque avare (Pl. XVIII, fig. 1.). Au centre de la poig­née on voit un petit anneau dans lequel on attachait le cordon, noué autour du poignet. Nous observons des poignées d'épées analogues sur les fresques de la 9° église de Bäzäklik, peintures murales sur lesquelles on distingue nettement les cordons de poignet. Les bélières de fourreau, en forme de P. sont les plaques de fourreau caractéristiques des épées de la haute époque avare. Quelques­unes parmi celles, telles les épées de Csepel, celles de la tombe n° 2 du cimetière О de Kiszombor et celle de la tombe n° 8 du cimetière G de Deszk, conservent les souvenirs des décors incrustés de pierre de leur modèles (de Taman, de Kertch, de Borovievo, etc.) Les bélières de fourreau en forme de P se trouvent dans les mobiliers funéraires toujours en compagnie de plaques de ceinturons ornées de nombreux ferrets plaqués, de harnais à rosaces, à pseudo passes­courroie, d'arcs à extrémités minces et d'étriers à oeils oblongs ou bouclés — mais toujours à grilles rondes. A notre connaissance, on n'a jusqu'ici rencontré parmi les monuments de la Hongrie de l'époque avare, aucune épée à bélières de fourreau en forme de P, à plaques aux griffons et aux rinceaux, et l'arc à extrémités minces ne se retrouve lui non plus en compagnie de ceinturons ornés: de plaques aux griffons et aux rinceaux. En général, des données de plus en plus nombreuses (coutumes funéraires, mode d'orienter les tombes, stra­tigraphie, connexité des trouvailles, absence de certains types d'objets, armes et harnais divergeant l'un de l'autre, différence entre la composition des cein­tures, etc.) attestent que les groupes se détachant l'un de l'autre se séparent nettement aussi dans le temps.

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