Vízügyi Közlemények, 1954 (36. évfolyam)
2. szám - XV. Szilágyi József: Az Erzsébet-híd roncsainak hatása a mederalakulásra
(9) LE DÉVELOPPEMENT DE L'ASSAINISSEMENT DE LA VALLÉE DE LA TISZA Par J. Pichler ' (Voir les figures pages 9 à 28 du texte hongrois) CDU. 627.53 (439.1) 1. Généralités Par suite du progrès de la protection contre les inondations les dégâts causés par celles-ci en Hongrie, au cours des derniers décades, étaient beaucoup moindres que ceux occasionnés par la stagnation des eaux s'étendant sur la plaine. P. ex. dans les années excessivement humides de 1940—42 la superficie des terrains inondés n'était que 4 % de ceux couverts par les eaux stagnantes. L'assainissement de la Plaine Hongroise a fait ses débuts à la fin du 19-ième siècle lorsque les terrains protégés contre les inondations furent soumis à la culture agricole. La première station de pompage fut construite en 1878, avec un rendement de 1,3 m 3/sec. a présent 155 stations de pompage avec un rendement total de 248 m 3/sec fonctionnent dans la vallée de la Tisza (jig. 1.). La Hongrie a un climat de caractère continental, mais l'influence des courants atmosphériques de l'océan se fait aussi fortement sentir. Il en résulte que des périodes pluvieuses et sèches se succèdent à un certain rythme. En ce qui concerne l'envahissement de la Plaine par les eaux stagnantes l'on peut caractériser ce fléau en constatant qu'au cours des quatre derniers décades il a occasionné dans 1/3 des ^années des dégâts graves et dans 1/3 des dégâts moyens. Du point de vue des précipitations la vallée de la Tisza est la région la plus aride du pays. (fig. 2.). Dans sa partie médiane la précipitation annuelle ne dépasse pas, dans la moyenne de 40 années, les 550 mm. Malgré cela des périodes extraordinairement pluvieuses s'observent aussi bien dans la vallée de la Tisza qu'en d'autres régions du pays. Ainsi p. ex. dans la période allant du début de septembre 1952 au 10 janvier 1953 les précipitations dans la vallée de la Tisza étaient de 400—500 mm, tandis que dans le reste du pays elle n'était que de 200 ni m. La capacité d'absorption d'eau et la pérméabilité du sol (fig. 3.) dont dépend le coefficient d'écoulement se présente d'après M. Kregbig comme suit : Ce sont les terrains alluvionnaires des prairies de la Tisza moyenne, l'argile des prairies de la région du Körös et du Berettyó enfin le sol de l'éminence de loess de Békés — Csanád dont la capacité d'absorption est la plus grande (400 — 600 mm/m 3). Celle des terrains sableux du Nyirség (70 mm/m 3) est la plus petite abstraction faite des terrains alcalins. En ce qui concerne la perméabilité, celle des terrains sableux du Nyirség, des alluvions de la Tisza moyenne et de la région de loess de Békés — Csanád est la plus grande (0,4 — 1,0 mm/min), tandis que celle de l'argile des prairies de la région du Berettyó et du Körös est la plus petite (0,1—0,2 mm/min). Donc le coefficient d'écoulement est petit au Nyirség et sur l'éminence de loess de Békés—Csanád, tandis qu'il est grand sur les terrains argileux des prairies de la région du Berettyó et du Körös et sur les terrains alluvionnaires de la Tisza moyenne. Ce n'est pas les fortes précipitations mais la fonte de la neige et la coïncidence de facteurs défavorables précédant et accompagnant celle-ci, qui provoquent les plus graves inondations d'eaux nuisibles. Ainsi p. ex. l'envahissement de 1,900.000 hectares en 1940 fut provoqué par la fonte subite de grandes quantités de neige couvrant le sol gelé. A cause du niveau d'eau élevé dans les fleuves, ces eaux stagnantes ne pouvaient être évacuées que par pompage. La quantité d'eau pompée était de 566 millions de m 3. En 1941 c'estleniveau élevé de la nappe phréatique qui a causé la saturation du sol dans lequel les fortes précipitations ne pouvaient pas s'infiltrer, de sorte que 937 millions de m 3 devaient être pompés. En 1942, c'est dans la vallée du Körös et dans les champs d'inondation delà Tisza inférieure que la nappe phréatique a percé à la surface.