Századok – 2009

KISEBB CIKKEK - Tóth Ferenc: Államrezon és nemzeti géniusz. Franz Moritz von Lacy Magyarországról szóló kéziratos esszéje (1770-1772) V/1239

l'abondance de toutes les productions de la terre, les voyageurs y trouvent avec difïcultés le nécessaire a leurs subsistance ; et c'est aussi pour quoy l'on y trouve que quatre ou cinq villes qui sont mal pavés, et que toutes les autres qui né le sont pas, sont d'une malpropreté dégoûtante, très dangereuse pour ceux qui sont obligés de les traverser dans le tems des mauvaises saisons. C'est aussi l'ignorance afecté dans tout ce qui a du raport a la police, qui est cause que dans diferents endroits de la Hongrie, le pain, la viande de veau et le poison, s'y vendent a la vue, et non pas au poid, et que le désordre et la confusion sé sont introduit dans plusieurs comtées, et dans la plus part des villes municipales. C'est depuis que la Hongrie est devenue chrétienne, que le titre de Roy appostolique fut donné par léglise a Estienne premier qui régnoit alors ; et quoy que plusieurs de ses sucesseurs ayent négligé de le prendre, sependant le Roy d'aujourdy, tient a honneur de le faire revivre et de le porter, et c'est en conse­quence des services que ses ancetres ont rendu au Saint Siege que le Royaume est exempt de la regale et des anuates que pretend la Cour de Rome ; et que le Roy nomme de propre autorité a toutes les dignités eclaisiastiques qui sont dépendantes de sa juridiction, et que lors ce quelles viennent a vaquer, il dispose des revenus jus'qu'au tems de la nomination. Les mœurs de la plus part des Hongrois se ressentent encor aujourdy de ses tems reculés ou l'apas du butin et l'esprit de conquette, laissaient un cours libre aux inclinations les plus grosieres ; et si avec le secours de la bonne philosophie, la raison a fait des progrès étonnants dans une bonne partie de l'Europe, l'on a bien de la peine a s'apercevoir quelle ait persé ju'squ'au fond de la Hongrie, ou ce qui y a subsistés depuis plusieurs siecles, y existe encor ; et si l'on y remarque quelques changements sensibles ; ils consistent bien plus dans la perte des moustaches, que les éclaisiastiques ont estés obligés de faire rasser par ordre de leurs Eveques ; que dans des objets plus interesants. Il est a remarquer d'ailleurs, que les inclinations des Hongrois n'ont pas changé depuis des tems immemorables, (comme je le feray observer lors ce que je traiteray du genie de la nation). Mais en revange, tous ses troubles qui agi­toint la Hongrie pendant que l'élection de ses Roys éstoit libre, ont estés calmés depuis que la couronne est devenuë hereditaire ; il né reste plus pour la rendre heureuse, qu'a réctifler le défectueux de ses constitutions. P- 7 Si l'on en excepte les mines d'or de la grande principauté de Transilvanie, il y en a peu en Europe qui soint aussi riches, que le sont celles de Kremnitz, Schemnitz et de Naydbagny, et dont les richesses né consistent pas seulement dans l'exploitation de l'or, mais dans celle d'argent et de plond. Les Hongrois sont ennemis des modes ; c'est aussi la raison pour quoy ils conservent leurs habilement depuis plusieurs siecles. Tel quil est aujourdy ; il difert a tout égards des habilements que portent les autres nations de l'Europe ; et il faut convenir qu'il est très avantageux a tout homme bien fait de sa per­sonne, et sur tout l'ors ce quil est orné de tous les embelissements dont il est susceptible. Cet habilement est d'alieurs très propre a la guerre ; puis que l'on peut toujours monter a cheval ou agir a pied, sans éstre obligé de rien changer à son adjustement ordinaire, et que sans augmentation de depense, il est facile de se garantir contre les rigeurs des saisons ; car pendant les chaleurs de l'esté, le

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