Századok – 1997

Tanulmányok - Tóth Endre: István és Gizella miseruhája I/3

72 TÓTH ENDRE Endre Tóth LA CHAPE D'ETIENNE ET DE GISÈLE (Résumé) La chape maintenue avec les insignes de couronnement jusqu'à nos jours fut revêtue lors de la cérémonie de la couronnement de la fin de l'ère des Arpads. Elle fut originairement une casula en forme de cloche remaniée en chape de couronnement probablement à la fin du XIIe siècle. Son textile fut une soie d'origine orientale brodé du fil d'or. La surface de la chape fut ornée en quatre bande des représentations figuratives. L'étude présente envisage de rechercher et d'examiner le programme de la composition bien chargée ainsi que les textes d'après lesquelles elle fut inventée. Dernièrement elle s'intéresse aux raisons de la donation de ce vêtement liturgique richement orné. La chasuble fut brodée en quatre bande de 61 figures majeures, de 52 petits médaillons, des oiseaux et des quadrupèdes. A l'axe de devant au-dessus le Christ crucifié fut représenté en champ carré (la partie antérieur fut découpée lors du remaniement, il n'y eu que des fragments). Au-dessous la Transfiguration, au dos le Christ Triomphant (Christ Victor), au-dessous le Pantocrator trônant furent représentés. Dans le champ suprême, sur les épaules, Marie fut représentée à gauche, le Christ à la tête de l'assemblée céleste à droite. Les Médaillons furent encadrés par des inscriptions d'explication en vers (leonianus). Au milieu des deux bandes inférieures se trouva l'inscription de donation suivante: Anno incarnacionis XPI MXXXI indiccione XIII a Stephano rege et Gisla regina casula hec operata et data (est) ecclesia sanctae Mariae sitae in civitate Alba. L'inscription, sans aucune doute contemporaine de la chasuble, découvre aussi bien la fonction primaire de ce vêtement, ainsi que ce furent le premier roi de Hongrie et la reine Gisèle qui firent le faire et offrirent à l'église principale des rois de la dynastie des Arpads, lieu de coronation de tous les rois jusqu'en 1527, et lieu de repos d'une grande partie d'eux. Dans la deuxième bande au-dessus de la chasuble, aux deux côtés de Christ se rangent les prophètes majeurs et mineurs, au-dessous dans la bande suivante se trouve une enceinte avec des portes; les douze Apôtres dans les portes ou des niches. Dans la bande inférieure, dans les médaillons se suivent les martyrs aux trois quarts (Saint-Etienne Protomartyr, Saint-Clément, Sixte, Cornelius, Laurent, un inconnu: son nom fut gâté, Cosmas et Damian, George et Vincent). Dans cette bande aux deux côtés de l'axe de dos de la chasuble se trouvent à droite Etienne 1er et à gauche la reine Gisèle. La médaillon d'entre eux ne possède aucune inscription: la figure peut être identifiable au prince héritier, Emeric. La composition multifigurale de la chasuble fut proposée d'après des textes liturgiques. Elle représente le Jérusalem céleste et l'assemblée des saints. La succession des groupes (Christ, Marie, prophètes, Apôtres et martyrs) dénonce que la composition fut élaborée d'après la litanie de Tous­saint. L'ordre intérieur des groupes et leurs implantations est conforme d'ailleurs à la tradition du Nouveau Testament et de l'Eglise. Les martyrs furent choisis parmi les saints du passage commu­nicantes du canon de messe. Le roi Etienne fut placé à côté de son patron, Etienne protomartyr. Par conséquent il est fort possible que Vincent, représenté à côté de la reine Gisèle, et de qui le culte n'est pas prouvable dans la Hongrie médiévale fut le patron de la reine. Dans ce cas il est possible que Gisèle naquit à la fête du martyr, au 22 janvier. Les représentations de l'axe principale de la chasuble furent inspirées par les Laudes Regiae. Les inscriptions des mandorles (Hostibus en Christus prostratis emicat altus, et Sessio regnantem notât et Christum dominante) sont les paraphrases du début des acclamations royales (Christus vincit, Christus régnât, Christus imperat). La paire royale fut représentée dans la même ligne que les martyrs. Cette manière inhabuelle de représentation peut trouver son interprétation dans le fait que la paire royale fut représentée au plus bas de l'axe dorsale, c'est-à-dire à la dernière place de la céleste. La manière de représentation est conforme aux réminiscences artistiques contemporaines de l'Empire germanique, aux enluminures des manuscrits liturgiques qui représentèrent les empereurs élevés presque dans la hiérarchie céleste (Otton III, Henrie II). La paire royale ne se trouve pas dans une position humiliée, agenouillée sur la chasuble. Cette conception s'accorde au fait que les Laudes regiae furent utilisés lors du remaniement de la chasuble. Par conséquent on peut supçonner que la chasuble ne fut pas simplement une offrande royale, la donation nous renvoit à des raisons particulières. Cela peut être soutenu par la datation particulière des textiles et des orfèvries. 1031

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