Századok – 1977
Tanulmányok - Barta Gábor: Konszolidációs kísérlet Magyarországon a mohácsi csatavesztés után (Szapolyai János király kormányzása 1526 november–1527 augusztus) 635/IV
680 BARTA GÁBOR Alors que, sous les Jagellón, les offices gouvernementaux modernes et compliqués étaient devenus des instruments entre des cliques luttant por le pouvoir, dans le cas qui nous occupe, le souverain pouvait embrasser á lui tout seul tout l'appareil d'Etat, radicalement simplifié. C'était le roi qui prenait les décisions dans toutes les affaires d'importance, et c'était en fait lui qui gouvernait le pays dans la pratique, ä travers un chancellier qui collaborait étroitement avec lui. Au cours de cette réorganisation menée grand train, la demi-douzaine de postes de grand joupan qui étaient devenus vacants par suite du désastre de Mohács furent confiés á des partisans du roi et ä des chefs de la noblesse. (Les grands joupans qui avaient survécu ä la bataille, par contre, furent tous laissés en place, afin de préserver la stabilité! ) Sur le plan de l'imposition, on observe un certain désordre. En effet, en l'espace de dix mois ä peine, trois décrets différents furent pris. Mais cela était probablement du aux dangers extérieurs, qui se précisaient de plus en plus. Le roi prit en main de fa?on fort stricte les douanes, signa un accord avec les Fugger, qui louaient les mines les plus importantes, et mit ä la disposition de l'Etat les revenus de sa fortune personnelle. Instruit par l'exemple de ses prédécesseurs, il apporta le plus grand soin á ne pas distribuer et morceler ses immenses propriétés de famille. Au début de son regne, Jean Zapolyai lan?a avec succés un Processus qui laissait prévoir un retour á l'autorité de l'état et un renforcement du pouvoir central. Cependant, Ferdinand de Habsbourg, qui prétendait au tröne de Hongrie, attaqua le pays avec quelques partisans hongrois et des troupes de mercenaires allemands. La classe dirigeante, sortant ä peine de l'ahurissement oü l'avaient laissée les ravages causés par les Turcs, n'osa pas assumer le risque d'une nouvelle guerre, et abandonna Zapolyai ä lui-méme. II fallut interrompre au beau milieu la tentative de consolidation qu'il avait entreprise, et ce avant d'avoir pu dépasser le cap des difficultés du recommencement et de l'expérimentation.